L’influent istiqlalien Nodin Moudian, le puissant du PAM Mohamed El Hammouti, l’ancien ministre et actuel président de la commission de justice, de législation et des droits de l’homme, Mohamed El Aaraj, élu sous les couleurs du Mouvement populaire, ainsi que le député du Rassemblement national des indépendants (RNI), Boutahar El Boutahri, ont été tous privés de leurs sièges parlementaires remportés à l’issue des législatives du 8 septembre 2022. La demande d’invalidation des résultats a été déposée le 6 octobre 2021 par l’Ittihadi Abdelhak Amghar, alors candidat aux dites élections.
Violation des conditions sanitaires
Selon le verdict de la Cour Constitutionnelle, rendu public ce 20 mai, Moudian et El Aaraj ont été privés de leurs sièges à la Chambre des représentants, pour non-respect des conditions sanitaires, lors de la campagne électorale.
Pour cette juridiction, ces deux politiciens “n’avaient pas respecté les réglementations des campagnes électorales, édictées par les autorités publiques”. “Ils ont tenu des rassemblements électoraux sans autorisation et sans respecter les exigences de distanciation sociale ni de prévention prises dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, violant le principe d’égalité des chances entre les candidats”, a-t-on précisé.
“Manipulation de l’électorat”
Quant à Mohamed El Hammouti, membre influent du PAM dans la région et Boutahar El Boutahri, qui avait été élu sous les couleurs du RNI, la Cour les a condamnés pour “Manipulation de l’électorat”.
“Les candidats ont adopté, lors de la campagne électorale, des affiches contenant leurs photos individuelles sans le reste des candidats de leurs listes électorales, ce qui revient à tromper les électeurs et à ne pas leur permettre de connaître l’ordre des candidats dans chaque liste”, souligne le verdict.
Le même tribunal a appelé à l’organisation d’élections partielles dans cette circonscription en vue de réélire des députés pour les quatre sièges dédiés à Al Hoceima, désormais vacants.