S’exprimant lors d’une rencontre avec la 45e promotion des attachés de justice au sein de l’Institut supérieur de la magistrature, Abdellatif Ouahbi a mis l’accent sur les actions déployées dans le sens de la consolidation et du rajeunissement des effectifs du secteur de la justice, tout en veillant à une formation de haut niveau afin de répondre aux attentes et défis du secteur.
Il a à cet égard insisté sur l’importance d’assurer la protection des droits et libertés des citoyens et de veiller à l’application équitable de la loi, l’une des premières missions de la justice, notant que l’exercice de la profession judiciaire est une lourde responsabilité qui nécessite des efforts et un travail de longue haleine.
La formation solide ainsi que les valeurs d’indépendance, d’engagement et d’intégrité sont des conditions sine qua non pour la défense des droits des justiciables, a-t-il ajouté.
Des valeurs invisibles, pourtant piliers de la magistrature
Le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a de son côté indiqué que les valeurs de justice, d’intégrité, de droiture et d’honneur étaient indivisibles et demeuraient les piliers de la magistrature.
Abdennabaoui a d’autre part conseillé les nouveaux attachés de justice de faire preuve de vigilance et d’œuvrer, surtout en période de stage, à bien assimiler les particularités de la profession et à préserver sa voie immaculée en matière de sentences et jugements rendus, plaidant à cet égard pour la promotion de la déontologie à travers une application optimale du Code de déontologie judiciaire.
“La magistrature, ce n’est pas de la philanthropie”
“Faire carrière dans la magistrature et défendre son message ne sont pas chose aisée”, a fait observer quant à lui le procureur général du roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, soulignant que le message de la magistrature reste inchangé quant à l’impartialité dans l’application de la loi, loin des caprices et des tentations.
“L’État de droit doit être incarné dans les jugements et les décisions rendus par les juges”, a-t-il affirmé, ajoutant que “la magistrature, ce n’est pas de la philanthropie”, mais plutôt une profession qui nécessite du juge de faire preuve de noblesse et de s’éloigner de tout ce qui est susceptible de ternir sa réputation et sa position.
S’attardant sur les données de la 45e promotion, le directeur de l’Institut supérieur de la magistrature, Abdelhanine Touzani, a fait état de 250 attachés de justice, dont 89 femmes. Un total de 246 attachés sont des candidats libres, soit 98 %, alors que les fonctionnaires représentent moins de 2 %.
Dans ce sens, Touzani a souligné l’importance de la formation de base des attachés de justice dans la perspective de faire émerger des magistrats qualifiés pour la protection des droits et libertés des citoyens, l’application équitable de la loi et la promotion de la sécurité judiciaire.
(avec MAP)