Le Maroc est une puissance mondiale du phosphate et c’est pour cette raison que mon pays est intéressé par l’importation d’une grande quantité d’engrais”, a affirmé le vice-ministre japonais lors d’un bref point de presse à Rabat suite à ses entretiens avec son homologue marocain, Mohamed Sadiki, ainsi que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Le responsable japonais n’a précisé ni la quantité des importations japonaises de phosphates, ni les dates de livraison par le Maroc. “Nous souhaitons importer ces phosphates pour enrichir la production agricole de la prochaine saison de l’automne”, a-t-il simplement annoncé.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien, les stocks de phosphate sont réduits et les tensions géopolitiques pourraient entraîner de nouvelles restrictions sur l’offre à court terme. Le prix des engrais a augmenté de 10 % au premier trimestre 2022 après une hausse de 80 % en 2021.

Le Maroc dispose du plus large potentiel de phosphate dans son sous-sol qui recèlerait près de 70 % des réserves mondiales, et est lié au Japon par des accords de coopération dans les domaines de l’agriculture et de la pêche maritime. Un partenariat agricole qui vise notamment la formation en mécanisation agricole et professionnelle, le conseil agricole, le développement hydroagricole, le développement des communautés rurales et l’amélioration des systèmes d’irrigation.

Sur le volet de la pêche maritime, le Japon a financé une multitude de projets au Maroc, comme la formation maritime, la recherche scientifique, le soutien à la pêche artisanale, parallèlement à une coopération en matière de chantiers navals.