Réunion ministérielle de la Coalition anti-Daech : ces États qui ont soutenu le plan marocain d’autonomie pour le Sahara

En marge de la réunion ministérielle de la Coalition internationale de lutte contre Daech, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita s’est réuni avec de nombreux chefs de diplomatie étrangers. Plusieurs d’entre eux ont souligné ou réitéré leur soutien au plan marocain d’autonomie, comme solution au conflit du Sahara.

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En marge de la réunion ministérielle de la Coalition de lutte contre Daech, organisée à Marrakech le 11 mai 2022, plusieurs Etats ont saisi l'occasion pour réitéré leur soutien au plan marocain d'autonomie, comme solution au conflit du Sahara. Crédit: AFP

De La Haye à Belgrade et Nicosie, en passant par Ankara, Bangui ou Conakry, plusieurs États ont saisi l’occasion, mercredi 11 mai à Marrakech, pour exprimer leur soutien à la souveraineté du royaume sur le Sahara, dans le cadre du plan d’autonomie présenté en 2007. Les jours précédant la rencontre internationale, d’autres pays comme l’Égypte et le Royaume de Bahreïn ont également exprimé leur soutien.

La Turquie

“Je voudrais réitérer la position de principe de la Turquie en faveur de l’intégrité territoriale et la souveraineté des pays, et réaffirmer le soutien de la Turquie à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc frère”, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, lors d’un point de presse conjoint avec son homologue marocain, Nasser Bourita, à l’issue de leurs entretiens tenus en marge de la réunion de la Coalition.

Selon Bourita, le Maroc “apprécie la position de la Turquie sur la question du Sahara”, ajoutant que Rabat soutient, de son côté, “la Turquie dans ses questions fondamentales”.

Les Pays-Bas

Pour la première fois, la diplomatie hollandaise a exprimé publiquement son soutien au plan de l’autonomie, comme “une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l’ONU pour trouver une solution à la question du Sahara.

La nouvelle position de La Haye a été exprimée dans le communiqué conjoint publié à l’issue des entretiens entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra.

La République de Chypre

Le chef de la diplomatie chypriote, Ioannis Kasoulides, a mis l’accent sur l’appui de son pays au principe du “respect de l’intégrité territoriale des États et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU”, rejetant “fermement toutes les tentatives du séparatisme auxquelles fait face le Maroc, mais également Chypre”.

De son côté, Bourita a salué la position de la République de Chypre en faveur du Maroc, soulignant que cette position ouvre “des perspectives nouvelles et fortes dans les relations bilatérales”. “Nous allons travailler ensemble aujourd’hui pour établir une feuille de route de coopération bilatérale dans tous les domaines”, a-t-il ajouté.

La République centrafricaine

“La République centrafricaine soutient l’intégrité territoriale du Maroc et son unité nationale, et salue les efforts du Royaume pour parvenir à une solution politique, réaliste, pratique et durable du différend régional, dans le cadre des Nations unies”, a souligné la cheffe de la diplomatie centrafricaine, Sylvie Baïpo-Temon.

À cette fin, la République centrafricaine “appuie l’initiative du plan d’autonomie présentée par le Royaume du Maroc comme la seule et unique solution dans le cadre de son intégrité territoriale”, a-t-elle ajouté.

La Serbie

De son côté, la Serbie a réitéré sa position considérant le plan d’autonomie comme “une solution sérieuse et crédible” à la question du Sahara. Cette position a été exprimée dans le communiqué conjoint publié à l’issue des entretiens entre Nasser Bourita, et son homologue serbe Nikola Selaković.

La Guinée-Conakry

“Je veux que ce soit clair une fois pour toutes, la Guinée soutient le Maroc et son plan d’autonomie”, ainsi que tous “ses efforts sérieux”, a tenu à rappeler le ministre guinéen des Affaires étrangères Morissanda Kouyate. “La Guinée continue de considérer le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme la base la plus sérieuse et crédible” pour la résolution du conflit, a-t-il ajouté.

La déclaration du chef de la diplomatie guinéenne vient donc clarifier la position du nouveau régime ayant renversé celui d’Alpha Condé, ancien président de ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Pour rappel, Conakry, sous Condé, avait inauguré en janvier 2020 un consulat général à Dakhla, reconnaissant, ainsi, la souveraineté du royaume sur ces provinces.

Ces positions interviennent ainsi dans le sillage de l’appui exprimé par plusieurs puissances, notamment les États-Unis, la France, l’Allemagne ou encore l’Espagne en faveur du plan d’autonomie proposé par Rabat comme solution d’un conflit datant d’environ 45 ans.

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(avec MAP)