Selon l’agence de presse officielle du royaume ibérique, Pedro Sánchez se rendra au Parlement après que le Parti populaire (parti conservateur, principale formation de l’opposition) a obtenu ce mardi 26 avril le soutien de la majorité pour sa demande de comparution du chef de l’Exécutif (enregistrée après la visite de Sánchez le 7 avril au Maroc) le même jour que tout le Congrès, à l’exception du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui rejette la nouvelle position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara.
Cependant, la date de comparution de Pedro Sánchez n’a pas encore été fixée. Elle sera déterminée selon les agendas du Parlement et du chef du gouvernement, selon le député du parti socialiste, Héctor Gómez.
Pour la députée du Parti populaire Cuca Gamarra, Sánchez doit tout expliquer au Congrès, car “il s’agit d’une politique d’État et pas d’une politique gouvernementale ou de celle du Premier ministre”.
Le Premier ministre, ajoute-t-elle, “doit rendre compte des questions dont il a discuté avec le roi du Maroc et des engagements qu’il a pris en échange de son soutien à sa proposition pour le Sahara qui a provoqué ‘une situation complexe’ avec l’Algérie, ce qui a un impact direct sur l’approvisionnement en gaz de l’Espagne”.
À noter que le président algérien a assuré, dans une interview à des médias locaux, que son pays continuerait à approvisionner l’Espagne en gaz. “L’Algérie ne renoncera jamais à ses engagements d’assurer la fourniture de gaz à l’Espagne, quelles que soient les circonstances”, a-t-il déclaré.
Abdelmadjid Tebboune a saisi de nouveau l’occasion pour s’opposer au changement de position de Madrid sur le conflit du Sahara. “Nous avons de très solides liens avec l’État espagnol, mais le chef du gouvernement (Pedro Sánchez) a tout cassé”, a-t-il dénoncé.
Pour rappel, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a été convoqué au Sénat le 22 mars dernier, afin de défendre le changement de position du gouvernement en faveur du plan d’autonomie marocain. Indiquant que Madrid voulait “contribuer à démêler un conflit vieux de 46 ans avec une solution mutuellement acceptable”, Albares avait alors affirmé : “La relation avec notre voisin du Sud est fondamentale en termes de gestion des flux migratoires, de sécurité et de lutte contre le terrorisme.”
