Santé : interpellation de dizaines d’employés et entrepreneurs pour corruption et conflit d’intérêts

Une trentaine de cadres, ingénieurs et employés des services centraux et régionaux du département de la Santé, ainsi que des entrepreneurs ont été interpellés hier à Casablanca pour leur implication présumée dans le détournement et la dilapidation de fonds publics et la manipulation de marchés publics.

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La Cour d'appel de Casablanca. Crédit: Aicpress

Les scandales de passation et manipulation de marchés publics au sein du département de la Santé sont de nouveau sur la table. Plus de trente personnes ont été interpellées et déférées devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca. Il s’agit de 18 fonctionnaires des services centraux et régionaux du département de la Santé, dont des cadres, ingénieurs et employés, ainsi que 13 entrepreneurs et salariés.

Le parquet a donc ordonné l’ouverture d’une enquête pour “des soupçons de fraude dans l’exécution et la passation de marchés publics dans le secteur de la santé ces dernières années, en contrepartie d’importants pots-de-vin, d’abus de pouvoir, de corruption et de fourniture de matériel médical et paramédical usagé, outre la complicité de certains employés et ingénieurs des services centraux et régionaux du secteur de la santé dans la divulgation de secrets professionnels au profit de prestataires de services et de chefs d’entreprises privées”, précise un communiqué du procureur général dont TelQuel Arabi détient copie.

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“Les recherches et investigations réalisées ont permis la saisie d’importantes sommes d’argent en monnaie nationale chez deux ingénieurs biomédicaux exerçant dans le secteur de la santé, perçues comme pots-de-vin”, ajoute le communiqué. La même source a indiqué qu’il a été également procédé à l’audit, l’examen et la révision des marchés publics en question, et à l’exécution d’ordres judiciaires portant sur la saisie de biens et le gel des fonds soupçonnés provenir de ces actes criminels.

Le juge d’instruction a ordonné de placer 19 de ces suspects en détention provisoire, et a soumis les autres à des mesures de surveillance judiciaire allant de l’interdiction de quitter le territoire au dépôt de garanties financières dans le fonds du tribunal, en vue d’assurer leur présence lors du procès.