Vaccins : le patron de Pfizer pointe vers la “nécessité d’une quatrième dose”

Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a annoncé ce dimanche que l’administration d’une quatrième dose de “rappel” serait nécessaire afin d’assurer la continuité de la lutte anti-Covid et de maintenir des taux d’hospitalisation et de contamination au plus bas.

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Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, aux côtés du président américain Joe Biden. Crédit: AFP

Dans un contexte où la vaccination peine de plus en plus à séduire les peuples et dans lequel différents pays se dirigent vers une “fin” de l’épidémie, notamment via les levées de restrictions et d’obligation de port du masque, le PDG de Pfizer s’est livré à une annonce inattendue : la nécessité de l’administration d’une quatrième dose pour toutes les personnes ayant déjà bénéficié d’une troisième dose du vaccin anti-Covid de Pfizer.

Lors de son apparition dans l’émission Squawk Box, sur la chaîne américaine CNBC, Bourla a déclaré : “Je pense que nous allons soumettre à la FDA un progrès significatif de données sur la nécessité d’une quatrième dose, et ils doivent faire leurs propres conclusions, bien sûr, puis le CDC aussi…. Il est clair que dans un environnement où Omicron est présent, il est nécessaire de stimuler la réponse immunitaire.”

Ces déclarations du président de Pfizer arrivent exactement deux ans après la déclaration du Covid comme pandémie par l’OMS et dans un contexte où l’économie mondiale est à l’arrêt en raison des conflits entre l’Ukraine et la Russie. Pour Albert Bourla, “la grande question est de savoir comment garder une longueur d’avance sur le virus”.

“Nous ne pouvons pas avoir des vaccins tous les cinq, six mois (…) Nous devons pouvoir avancer au plus vite”, a-t-il réclamé. Le patron de l’entreprise pharmaceutique a également annoncé que Pfizer planchait actuellement sur un vaccin permettant de lutter contre les infections et de protéger des formes graves de Covid, qui soit efficace sur le long terme.

Si plus de 23 millions de Marocains ont pu recevoir leurs deux premières injections du vaccin, seuls 5,9 millions ont eu recours à la troisième dose dite de “rappel” ou “booster shot”.