Vers 8 h 30 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI), référence américaine du pétrole brut, bondissait de 6,66 % à 110,30 dollars, après être monté jusqu’à 111,50 dollars, un record depuis 2013.
Le Brent de la mer du Nord flambait de son côté de 6,16 % à 111,44 dollars le baril, après avoir grimpé jusqu’à 113,02 dollars, un plus haut depuis 2014.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine a conduit l’Union européenne et les États-Unis en tête à imposer de fortes sanctions à Moscou, alimentant les craintes de voir les exportations pétrolières russes interrompues.
La Russie, deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde
“Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement et les pressions inflationnistes restent la première préoccupation de nombreux investisseurs dans le monde”, a expliqué Andy McCormick, analyste chez T. Rowe Price.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a cependant annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d’urgence pour stabiliser le marché. De ce total, 30 millions seront débloqués par les États-Unis, a précisé le président américain Joe Biden. Ces annonces n’ont toutefois pas eu l’effet escompté, note M. Brennock, puisque les cours de l’or noir ont continué leur envolée.
Le conflit russo-ukrainien intervient au moment où les prix du brut étaient déjà en train de grimper fortement en raison de l’insuffisance de l’offre et d’une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée, dans de nombreux pays, des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP), à laquelle participera la Russie, se tiendra mercredi.
Malgré la flambée des cours, les analystes tablent sur une reconduction de la prudente stratégie du cartel composé des treize membres de l’OPEP, menés par Ryad, et de leurs dix alliés, conduits par Moscou.
Le marché doute de la capacité du cartel à “mettre en œuvre ses promesses vu son récent historique de ne pas atteindre ses cibles de production”, a souligné M. Brennock.