Diaporama: le Maroc, une vocation africaine
Diaporama: le Maroc, une vocation africaine
Au lendemain de son indépendance, le Maroc s’est attaché à cultiver ses relations avec le reste du continent. Résolument tournés vers le Sud, les trois souverains du Maroc post-indépendance ont contribué à l’édification d’une unité et d’une solidarité africaine tout en faisant office de pont entre le continent et le reste du monde. Retour sur ce tropisme africain en images à travers des clichés immortalisés pour la plupart par le photographe Mohamed Maradji, et d’autres instantanés issus des récents déplacements du roi Mohammed VI sur le continent.
Cet article a été réalisé indépendamment de la rédaction par TelQuel Impact.
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En soutien de l’intégrité territoriale congolaise. Premier premier ministre de la nouvellement indépendante République démocratique du Congo (RDC), Patrice Lumumba est à la recherche de soutiens lorsqu’il se rend à Rabat en ce mois d’août 1960. Face à la menace séparatiste de la région du Katanga, le père de l’indépendance congolaise est à la recherche de soutiens militaires. Sur ce cliché, il est reçu par le Roi Mohammed V au palais de Rabat. Le souverain le décorera du Grand cordon de l’ordre du trône. Quelques mois plus tard, un contingent des FAR intègre les troupes des Nations Unies qui doivent protéger la RDC des attaques rebelles. Il s’agit de la première intervention des FAR à l’étranger. L’une des plus grandes avenues du centre-ville de Rabat porte toujours le nom du leader congolais.
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Vers la naissance d’une unité africaine. Il s’agit d’un acte fondateur de l’unité africaine et précurseur de la création de l’Organisation de l’unité africaine. Du 3 au 7 janvier 1961, le Maroc reçoit les dirigeants de sept pays africains à l’occasion du premier sommet africain qui se tient à Casablanca. Aux côtés, notamment, des présidents ghanéen Kwamé N’Krumah et malien Modibo Keita, Mohammed V préside à l’élaboration de la charte de Casablanca qui condamne la présence coloniale mais aussi l’ingérence étrangère en Afrique. L’esprit de cette charte mènera à la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) dont le Maroc est l’un des membres fondateurs. Aujourd’hui, un portrait de Mohammed V orne le hall principal du siège de l’Union africaine à Addis-Abeba.
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Premiers pas dans la diplomatie religieuse. En 1964, Hassan II se rend à Dakar pour une occasion spéciale. Accompagné du président sénégalais Léopold-Sédar Senghor, le souverain participe à l’inauguration de la Grande mosquée de Dakar. La construction de l’édifice religieux, dont l’architecture est d’inspiration marocaine, a été intégralement financée par le Maroc, qui a même dépêché des ouvriers au pays de la Teranga. Près de cinq décennies plus tard, la mosquée accueillera un autre hôte de marque : le roi Mohammed VI.
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Porte-parole du continent. A l’occasion du sommet France-Afrique tenu à La Baule (France) en juin 1990, François Mitterrand prononce un discours sévère. Il conditionne l’accès aux aides financières françaises à une démocratisation à marche rapide des pays africains dans une allocution aux allures paternalistes. En réaction, Hassan II se montre plus nuancé et plaide, dans son discours, pour une démocratisation progressive des pays du continent à un rythme adapté à leur développement. A la sortie du sommet, de nombreux leaders africains se reconnaîtront dans le discours du souverain.
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Du Nord au Sud. En 1992, Hassan II reçoit Nelson Mandela qui s’apprête à devenir président de l’Afrique du Sud, deux ans plus tard. Lors de la lutte contre l’apartheid, le Maroc a soutenu l’African national congress de Nelson Mandela, lui permettant d’acquérir des armes pour financer la lutte contre le régime raciste. Le président sud-africain ne manquera pas de souligner l’aide marocaine dans un discours prononcé en 1995 en présence de Abdelkrim Al Khatib, ancien ministre d’État chargé des Affaires africaines, dont le rôle en tant qu’architecte de la lutte armée de l’ANC sera reconnu par Mandela.
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Une agriculture pour tous. En 2013, le Salon de l’agriculture de Meknès reçoit deux hôtes de marque en la personne du roi Mohammed VI et du président gabonais Ali Bongo. L’occasion pour le chef d’État gabonais de s’enquérir des méthodes marocaines et de quitter le Royaume avec, dans ses valises, l’idée d’un Plan Gabon Vert dont les grandes lignes seront inspirées du Plan Maroc Vert.
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L’Afrique de demain. Une problématique que tout un continent doit prendre à bras-le-corps. C’est en somme le message envoyé par le roi Mohammed VI aux leaders africains à l’occasion de l’African Action Summit qui s’est tenu en marge de la COP 22 de Marrakech. L’évènement constituait une occasion pour les leaders africains de se fédérer et d’exprimer d’une seule voix leur volonté lors de la grand-messe de la lutte contre le réchauffement climatique. Il a aussi permis au souverain de présenter l’initiative AAA (Adaptation pour l’agriculture en Afrique) qui vise à mettre en place une agriculture durable pour nourrir la population du continent.
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“Il est beau le jour où l’on rentre chez soi”. En février 2017, c’est par la grande porte que le Maroc retourne au sein de l’Union africaine. Près de deux décennies après son départ de la famille africaine, le Royaume réintègre l’organisation panafricaine dans ce qui constitue le parachèvement d’une politique continentale portée par le souverain durant les trois années précédant ce retour. Mohammed VI s’est rendu aux quatre coins du continent en vue de fédérer les soutiens au Royaume. Sur le pupitre de la salle Nelson Mandela, le roi prononce un discours historique qui marque définitivement le retour du Maroc.
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Boucler la boucle. Une visite chargée de symboles. Près de 60 ans plus tard, Mohammed VI se rend à Madagascar, terre d’exil du sultan Mohammed V et de la famille royale durant le protectorat. Le roi suit les traces de son grand-père en se rendant à l’Hôtel des Thermes où a séjourné Mohammed V entre janvier 1954 et novembre 1955. Mais au-delà des symboles, le souverain se rend également à Madagascar en vue de sceller un partenariat win-win avec Antananarivo dans le sillage du retour du Maroc au sein de l’UA. La visite royale est notamment marquée par un accord bilatéral pour la valorisation du canal des Palanganes, l’une des voies navigables les plus importantes au monde.