Streaming : cinq programmes cultes à retrouver sur Forja

Si la qualité des productions des chaînes publiques est souvent décriée, certains programmes, dont la diffusion remonte aux années 2000 ou avant, ont marqué des générations et sont devenus culte. Longtemps indisponibles, ou en très mauvaise qualité, ils sont désormais accessibles sur la plateforme Forja. 

Par

La plateforme marocaine Forja. Crédit: DR

Lalla Fatema 

C’est l’un des plus grands succès ramadanesques des années 2000, avec Khadija Assad et Aziz Saâdallah, couple mythique du PAM (paysage audiovisuel marocain), à la ville comme à l’écran. Produit par Nabil Ayouch et Ali’N en 2001, la sitcom rencontre un tel succès qu’elle est immédiatement reconduite pour une deuxième, puis une troisième saison. Lors de sa première année de diffusion, le programme bat des records d’audience, et atteint les 15 millions de téléspectateurs. Avec beaucoup d’humour, le scénario suit les tranches de vie d’une famille de classe moyenne. Les téléspectateurs y retrouvent les relations qu’ils ont avec leurs enfants, parents et voisins. Entre quiproquos, situations cocasses et réflexions sur la vie de famille, Lalla Fatema est une série culte, encore ancrée dans la mémoire collective.

Amouddou 

Lancée en 2002, cette série documentaire détient un record de longévité dans le paysage audiovisuel national avec ses 16 saisons, et a remporté plusieurs prix nationaux et internationaux, dont un prix d’Or au Festival arabe des médias du Caire. Dans “Amouddou” (“voyage” en amazigh) Lahoucine Faouzi sillonne sans arrêt les plus beaux endroits du Royaume, regorgeant de richesses historiques ou de ressources naturelles rares. Véritable ode à la diversité du patrimoine marocain sous toutes ses formes, la série documentaire a conquis un très large public, fasciné par les récits d’aventures qu’offrent ces explorations inédites aux quatre coins du pays. Au fil des années, l’émission s’est distinguée par la qualité de ses images, ainsi que par son approche immersive. 

Jar wa Majrour 

Dans la famille théâtrale marocaine, on demande Mohamed El Jem et Nezha Regragui. Tous deux membres de la troupe nationale du Théâtre Mohammed V, ils se donnent la réplique dans Jar wa Majrour, une comédie drôle et intelligente dans laquelle l’Hajj, candidat aux élections législatives sous la bannière du “parti de la Tortue”, demande à sa femme de ménage, une femme instruite répudiée à cause de sa stérilité, de lui donner des cours particuliers pour apprendre à parler en public. Disciple du dramaturge Ahmed Taïeb El Alj, El Jem est aussi l’auteur de cette pièce de théâtre dont les premières représentations ont eu lieu en 2000. Dans la même veine comique et sociale, on retrouve les pièces de théâtre –toujours signées El Jem– Al Maraa Alati (“La femme qui”), sur la Moudawana, ou encore Hada nta, qui s’attaque au détournement d’argent public. 

Dakirat Al Moudoun 

Diffusée au début des années 90, l’émission “Dakirat Al Moudoun” (“Mémoire des villes”) était présentée par le défunt Abdelhafid Rifai. Le célèbre présentateur devait notamment sa notoriété à cette émission dont la production s’est poursuivie jusqu’en 1996. Le temps d’un épisode d’une soixantaine de minutes, le programme emmène les téléspectateurs à la découverte d’une grande ville marocaine, dont l’histoire et les bouleversements sont racontés par ses propres habitants, témoins de ces transformations. Ces voyages, à travers le temps et le Maroc, nous mènent tour à tour dans les grandes villes impériales – Meknès, Fès, Marrakech, Rabat -, celles du Nord – Tanger ou Tétouan -, ainsi que Casablanca, Essaouira et Oujda. 

Chanily TV 

Répertoriée à juste titre dans la rubrique “Nostalgie”, Chanily TV est l’un des programmes les plus réussis de Hassan El Fed pour la télévision publique. Conçue dans la continuité de “Ci bi bi” et “Canal 36”, cette parodie de chaîne de télé joue avec les codes de l’absurde. Durant trente épisodes, diffusés en 2005, Hassan El Fed a mis en scène les reportages et émissions les plus décalés, qui ont donné lieu à des scènes devenues culte. Près de vingt ans après la diffusion de l’émission, certaines répliques et sketches continuent d’alimenter les références humoristiques du public marocain.

à lire aussi