Lors d’une conférence tenue jeudi 19 septembre à Casablanca, Taqa Morocco a dévoilé ses résultats pour le premier semestre 2024. Le chiffre d’affaires du premier producteur privé d’électricité du pays ressort en baisse de 24,1 % par rapport à la même période de l’année dernière, s’établissant à 5,65 milliards de dirhams. Ce recul trouve son origine dans la tendance baissière des prix du charbon sur le marché international, ce qui a conduit à une diminution générale des frais d’énergie.
En parallèle, le résultat d’exploitation du groupe a progressé de 2,8 % pour atteindre 1,47 milliard de dirhams à fin juin 2024. Le résultat financier a augmenté, quant à lui, de 22,4 % durant la même période, soutenu notamment par l’optimisation des placements des excédents de trésorerie. Le résultat net part du groupe (RNPG) ressort ainsi à 526 millions de dirhams, en progression de 14,8 %. “La performance de TAQA Morocco au premier semestre 2024 illustre notre résilience opérationnelle et financière face aux défis du marché énergétique mondial. Cette solidité nous permet de continuer à accompagner le développement stratégique du Royaume en matière de transition énergétique et de durabilité”, analyse le PDG de Taqa Morocco, Abdelmajid Iraqui Houssaini.
Paris d’avenir
Au-delà de la performance opérationnelle qui affiche de belles perspectives pour l’avenir, la filiale marocaine du groupe émirati, a réitéré, lors de cette rencontre, son engagement en faveur du développement des projets d’énergies renouvelables dans le royaume, dans lesquels le groupe voit une opportunité de croissance, au-delà de leur rentabilité, encore limitée à court terme, en comparaison aux projets d’énergies thermiques. “Les projets dans les énergies renouvelables peuvent sembler moins rentables qu’un projet thermique conventionnel à première vue, mais ce sont des business multiples. Ce ne sont pas des projets où l’on se concentre uniquement sur le résultat net”, a précisé Abdelmajid Iraqui Houssaini.
Le groupe a ainsi confirmé ses ambitions dans la filière de l’hydrogène vert et ses dérivés, notamment l’e-méthanol (un alcool méthylique pouvant être utilisé comme combustible). Pour ce faire, le groupe a annoncé avoir déposé une demande auprès de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), dans le cadre de la nouvelle Offre Maroc pour le développement de l’hydrogène vert, dévoilé en mars dernier.
Le groupe n’a pas caché nos plus ses ambitions d’investir dans le dessalement e l’eau de mer, mettant en avant l’expérience du groupe mère dans le développement de solution innovante dans le secteur dans les pays du golfe. “Le Maroc a un projet ambitieux de dessaler plus d’un milliard de mètres cubes d’eau, dont la station de Casablanca devrait représenter 300 millions de m3. En tant qu’acteur majeur du secteur, avec notre expertise au Moyen-Orient, nous comptons participer à ces initiatives et contribuer au développement de l’eau dessalée de manière abordable, au meilleur coût pour l’usager”, a souligné Omar Alaoui Mhamdi.