Cet article est un communiqué d’entreprise, il n’a pas été rédigé par les journalistes de TelQuel.
La dernière conférence “CFC Insights” organisée le 21 février dernier à Casablanca a été marquée par la présence de plusieurs personnalités, dont le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et le Président du Conseil de la Région de Casablanca-Settat, M. Abdelatif Mazouz. La 9ème édition du rapport Africa Insights co-produit par CFC s’est penchée sur les impacts positifs d’un accroissement du commerce intra-africain. Le rapport Africa Insights se tourne précisément vers ces perspectives d’avenir, et indique d’emblée que la ZLECAF devrait favoriser la prospérité en Afrique en réduisant les prix pour les consommateurs, en diversifiant l’économie à travers de nouvelles chaînes de valeur transfrontalières et en diminuant la dépendance envers les marchés extérieurs. Selon les prévisions de BMI Fitch Solutions, le PIB du continent pourrait ainsi être multiplié par 2,5, et atteindre le seuil des 7 000 milliards de dollars d’ici 2050. Un avenir prospère donc, auquel la série de publications « Africa Insights » souhaite contribuer depuis 2018 en dégageant des pistes de réflexion pour les acteurs économiques et financiers du continent.
Un processus en cours
“La ZLECAF créera de l’ordre, mais pas d’homogénéité : il ne s’agit pas de créer un marché unique, mais une relation organisée entre les différents accords régionaux de libre-échange, afin d’engendrer, au-delà de la croissance, une transformation économique” a déclaré ce 21 février John Ashbourne, économiste auprès de BMI, lors de la présentation du rapport. Autrement dit, le modèle de la ZLECAF se distingue de celui de l’Union Européenne, et se rapproche plutôt de celui de l’Organisation mondiale du commerce ou de l’ASEAN, puisque les régions économiques communautaires continueront de jouer un rôle clé dans le processus d’intégration économique africaine. Partant de ce constat, le rapport Africa Insights examine les impacts macroéconomiques de la ZLECAF au sein des pays membres, tout en concédant que le processus de construction et de consolidation de la ZLECAF dans son effectivité est toujours “en cours”.
A travers une série d’études de cas et comparaisons internationales, le rapport prévoit, entre autres points saillants, que l’élargissement de la ZLECAF pourrait impliquer une hausse de 3,5 à 4% du PIB du continent à l’horizon 2035. Le secteur du textile et de la manufacture est probablement l’industrie qui pourrait le plus bénéficier de cette intégration, avec une croissance potentielle estimée, en valeur absolue, à plus de 250 milliards de dollars. Tout en réduisant les frais d’import et en multipliant les choix des consommateurs, l’un des principaux avantages qu’offre la ZLECAF est “la diversification économique et la création de chaînes de valeurs transfrontalières”, indique le rapport. Une dynamique qui ne peut qu’encourager l’investissement sur le continent, à condition que celui-ci s’accompagne de la vigilance des acteurs privés quant à l’évolution rapide et complexe du paysage économique africain.
Un rôle prépondérant pour le Maroc
Les avantages de la ZLECAF seront partagés par différents pays africains, mais certaines économies pourraient en bénéficier plus largement. C’est le cas du Maroc, où les secteurs de l’automobile, de la finance, du transport et des engrais connaîtraient une forte croissance. Toujours selon le rapport, le Maroc et l’Afrique du Sud partagent également la particularité de pouvoir jouer un rôle-clé dans le processus de transition énergétique du continent grâce à l’intégration dans la ZLECAF. “Nous pensons que le Maroc est particulièrement bien placé pour exploiter le potentiel du commerce intra-africain. En tant qu’économie parmi les plus avancées du continent, le Maroc abrite des firmes qui seront dès lors en mesure de s’ouvrir à de nouveaux marchés sur le continent”, indique l’économiste John Ashbourne.
Si l’industrie automobile marocaine est l’une des plus développées à l’échelle africaine, son élargissement à des partenaires en Afrique du Nord et de l’Ouest à travers la ZLECAF, représente également un fort potentiel de développement : “En intégrant le secteur automobile à des économies voisines, les producteurs marocains pourraient bénéficier d’une main-d’œuvre et de coûts matériels revus à la baisse” peut-on lire dans le rapport, qui souligne que le Maroc pourrait alors se positionner à la fois en tant qu’importateur et exportateur, et augmenter la compétitivité de son marché. Et ce, dans un contexte où la demande de vente de voitures devrait augmenter de près de 40% d’ici la fin de la décennie 2020.