A la tête d’AstraZeneca au Maroc depuis 2022, Amine Sekhri cumule 20 ans d’expérience dans l’industrie du médicament. Pour la multinationale britannique (45 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2023), le Royaume est un marché stratégique dans la région. Depuis trente ans, elle s’appuie sur ses deux partenaires locaux, les laboratoires Synthemedic et Maphar.
Au regard des perspectives de croissance qui se dessinent sur le marché marocain, il fallait donc confier son pilotage à un manager qui maîtrise son environnement, car l’intégration de 22 millions de personnes de plus dans le régime d’assurance maladie suscite l’intérêt des big pharma.
Le directeur général d’AstraZeneca au Maroc est diplômé de la faculté de médecine de Casablanca. Il a poursuivi, avec succès, une post-graduation en sciences cliniques de l’University College London.
Amine Sekhri a commencé sa carrière dans la recherche avant de rejoindre l’industrie pharmaceutique où il a exercé des responsabilités dans des multinationales au Maroc, en Algérie et en Afrique subsaharienne. Il dit être “convaincu que le système de santé au Maroc est à l’aube d’une transformation majeure”, une transformation à laquelle AstraZeneca entend pleinement prendre part.
Le cahier des charges qui lui a été fixé est de concevoir et déployer la stratégie de développement d’AstraZeneca dans le Royaume en mettant l’accent sur l’accès aux médicaments et les partenariats, le tout assorti d’un fort engagement envers la durabilité et la protection de l’environnement.
Comme le proclame le groupe, l’objectif est certes de “donner espoir aux patients en innovant dans les solutions thérapeutiques”, à savoir l’oncologie, les maladies respiratoires, la cardiologie, le diabète, la néphrologie et le métabolisme, mais aussi d’être impliquée dans l’évolution de l’écosystème de santé.
Ainsi, engagée pour l’environnement, AstraZeneca Maroc n’utilise que des véhicules hybrides pour sa logistique tout en monitorant l’empreinte carbone de la société et son activité. Elle soutient par ailleurs de nombreux programmes de facilitation de l’accès des patients aux soins de santé.
La big pharma britannique a vu sa notoriété exploser à la faveur de son vaccin contre le Covid-19 développé en partenariat avec l’université d’Oxford. Dans une industrie où la compétition se joue sur la capacité d’innovation, le groupe AstraZeneca a investi 11 milliards de dollars dans la R&D en 2023. L’enjeu est de trouver, avant la concurrence, la molécule innovante pour le traitement des pathologies lourdes et des maladies rares.
Selon son ambition affichée, la multinationale entend développer quinze nouveaux produits d’ici 2030. De belles perspectives pour ce laboratoire, et notamment au Maroc.