Le destin de deux renards sur la banquise, Bye bye Tibériade, le spectacle “Speaking Tango Gnawa”, le Casa Vintage festival... les sorties de la semaine

Kina & Yuk : renards de la banquise Crédit: DR

Des acteurs à quatre pattes

Cinéma. Kina et Yuk sont deux renards polaires qui vivent sur la banquise, dans un sanctuaire au nord du Canada. Accessoirement, ils sont aussi les deux acteurs principaux choisis par le réalisateur Guillaume Maidatchevsky pour son dernier film, qui mêle documentaire et fiction. Dans Kina et Yuk : renards de la banquise, on suit le périple, narré par Virginie Efira, de ce couple de renards confronté à la hausse des températures et aux inquiétantes modifications de leur écosystème.

Le gibier se fait de plus en plus rare, et tandis que Kina attend une portée, Yuk est amené à élargir son territoire de chasse. Piégé dans un bloc de glace qui se brise, ce dernier est emporté par le courant. Le couple de renards fera tout pour se retrouver.

Accessible à un large public, Kina et Yuk : renards de la banquise offre un splendide aperçu de l’immensité des paysages polaires, joue avec les codes du documentaire animalier, et raconte, avec beaucoup d’émotion, la menace climatique qui règne sur ces territoires et les espèces qui y vivent.

Dans les salles à partir du 18 février.

Mère et fille

Projection. Dans la famille Soualem, on appelle la mère et la fille. L’actrice Hiam Abbass et la réalisatrice Lina Soualem se retrouvent dans Bye bye Tibériade. Il s’agit du deuxième film de la réalisatrice, qui continue d’explorer l’histoire familiale. Après avoir filmé le parcours migratoire de ses deux grands-parents dans Leur Algérie, la jeune réalisatrice s’intéresse à la petite ville palestinienne de Tibériade, où a grandi sa mère et qu’elle a dû quitter, sans l’approbation de ses parents, pour réaliser son rêve de devenir actrice.

L’actrice Hiam Abbass et sa fille la réalisatrice Lina SoualemCrédit: YASSINE TOUMI/TELQUEL

Ensemble, mère et fille retournent dans le village, et retracent le parcours de quatre générations de Palestiniennes. En interrogeant la transmission de la mémoire familiale, en racontant ce qu’il reste des souvenirs détruits, le film poignant de Lina Soualem fait écho à l’actualité dramatique en cours dans la bande de Gaza.

Les 20 et 22 février au Théâtre 121, à l’Institut français de Casablanca.

Fusions

Spectacle. À plusieurs reprises, le maalem gnawi Majid Bekkas a prouvé à son public qu’il avait un goût prononcé pour les métissages musicaux atypiques. Dans le cadre du spectacle musical Speaking Tango Gnawa, il propose une fusion entre le jazz et le répertoire gnawa, en collaboration avec le percussionniste argentin Minino Garay, ainsi que le pianiste Cédric Hanriot.

Les musiciens sont accompagnés par Fathallah et Tarik Chaouki au qarqabou et au chœur pour offrir une expérience musicale inédite, qui montre encore une fois la richesse du répertoire gnawa et ses compatibilités avec les musiques du monde.

Les 19 et 21 février à la Salle Beckett (Tanger) et au Cinéma Renaissance (Rabat).

Rétro look

Festival. L’Automobile Club de Casablanca organise un festival vintage, rythmé par les concerts du jeune musicien Saad Tiouly dont le style éclectique mêle jazz, funk et gnawa, ainsi que celui de The Digger, collectionneur passionné qui proposera un voyage à travers le jazz, le rock et la disco arabe. Les visiteurs du festival pourront également découvrir l’exposition de voitures anciennes de l’Automobile Club.

Du 21 au 25 février, à l’Automobile Club de Casablanca.

Le flou du réel

Exposition. L’artiste-peintre Fouad Chardoudi expose ses derniers travaux à la galerie Abla Ababou, dans le cadre d’une exposition intitulée “Pérégrinations”. Dans un brouillard de couleurs, mêlant des tons pastel et produisant une impression de transparence, le peintre se fait maître d’un univers abstrait où surgissent des reliefs travaillés. Après son “éloge de l’anarchie”, Chardoudi invite désormais, dit-il, au “dégagement du superflu”.    

Du 16 février au 16 avril à la galerie Abla Ababou, à Rabat.