Yassine Bounou, le rempart des Lions
Son sourire alors qu’il repoussait les penaltys espagnols en huitième de finale de Coupe du Monde est encore dans toutes les têtes. Sa main ferme sur la tentative de Joao Felix lors des quarts de finale contre le Portugal fera toujours aussi frissonner les Marocains. Yassine Bounou, héros du Mondial du Qatar, est aujourd’hui l’un des atouts de cette génération des Lions de l’Atlas. Digne héritier de Badou Zaki, Bounou est le genre de gardien capable de faire gagner des matchs aux siens.
Infranchissable sur sa ligne, impérial dans les airs, il apporte toute l’assurance nécessaire à sa défense. En plus d’être maître de sa surface de réparation, l’ancien portier du FC Séville est aussi un leader dans les vestiaires.
Capable de communiquer en darija, en français, en anglais et en espagnol, le moins que l’on puisse dire, c’est que la voix du portier formé au Wydad est entendue dans le vestiaire des Lions.
Et ce statut de leader, Bounou ne l’a pas usurpé. En sélection ou en club, il sait mener les siens aux succès, comme lorsqu’il a contribué à deux sacres en Ligue Europa du FC Séville, avant de rejoindre les Saoudiens d’Al Hilal contre plus de 20 millions d’euros.
Achraf Hakimi, cœur de Lion
25 ans et déjà 64 sélections avec les Lions de l’Atlas, Achraf Hakimi a tout pour devenir le capitaine emblématique du football marocain. Sa “Panenka” salvatrice en huitième de finale de Coupe du Monde contre l’Espagne y sera forcément pour quelque chose, mais c’est son état d’esprit de leader né, son expérience en clubs (10 titres majeurs dont une Ligue des Champions et une Supercoupe d’Europe avec le Real Madrid) et son talent qui le propulseront au sommet du panthéon du sport marocain, au moment de raccrocher les crampons.
En attendant, le joueur du Paris Saint-Germain en est toujours loin et espère, plus que tout, remporter une Coupe d’Afrique pour son pays. Il en aura l’occasion en ce mois de janvier, lui qui a connu déjà deux désillusions (2019, 2021). Pour son 3e essai, Hakimi a tout pour dominer son couloir droit, de par sa vitesse, son explosivité et sa qualité de frappe.
Hakim Ziyech, patron à la patte de velours
Si un joueur est capable de ramener un peu de douceur dans « un monde de brutes », c’est bien notre magicien national, Hakim Ziyech, qui fait depuis le début de saison le bonheur des supporters de Galatasaray. Sa patte gauche est capable de faire des merveilles, on le savait depuis sa première convocation avec les Lions de l’Atlas, le 9 octobre 2015 pour un amical contre la Côte d’Ivoire (Clin d’œil du destin ?).
Mais c’est son visage de patron des Lions de l’Atlas que nous avons appris à connaître lors du Mondial au Qatar. En manque de temps de jeu en club (Chelsea) avant l’épopée, il s’est transcendé une fois au “big stage”, offrant à chaque fois des prestations XXL qui ont fait oublier toutes ses périodes “noires” en sélection, et sa retraite internationale anticipée pendant l’ère Vahid Halilhodzic. Hakim, fais nous rêver, on a déjà tout oublié.
Bilal El Khannouss, la botte secrète
Il était la surprise du chef de la liste des convoqués par Walid Regragui pour la dernière Coupe du Monde. Un peu plus d’un an plus tard, il lorgne une place de titulaire dans le onze de départ des Lions, à 19 ans. Le talent n’a pas d’âge, et la performance de Bilal El Khannouss face au Brésil (2-1) en mai dernier à Tanger en est la preuve.
Libre comme l’air dans l’entrejeu des Lions à chaque fois qu’il a l’occasion de débuter ou de rentrer en jeu, le champion d’Afrique des moins de 23 ans avec les Lionceaux rend une copie propre, au point d’aspirer à bousculer la hiérarchie.
Talentueux, généreux et très intelligent tactiquement, il apporte une autre dimension au système de Walid Regragui grâce aussi à sa qualité balle au pied.
Alors qu’il s’apprête à découvrir l’ambiance de la CAN, son nom résonne sérieusement dans les travées de l’Atlético Madrid de Diego Simeone qui se dit prêt à débourser plus de 30 millions d’euros pour enrôler la pépite de Genk.