Le poète Abdellatif Laâbi au MMVI, un docu-fiction puissant au ciné, le retour de Kabareh Cheikhats... les sorties de la semaine

Les filles d’Olfa Crédit: DR

Mères et filles

Cinéma. Dans la shortlist de la course aux Oscars 2024, Les filles d’Olfa est l’une des plus belles révélations cinématographiques de l’année 2023. Réalisé par la Tunisienne Kaouther Ben Hania, le film est une œuvre hybride, entre le documentaire, la fiction et la reconstitution.

En Tunisie, Olfa élève seule ses quatre filles. Ses deux aînées, Rahma et Ghofrane, disparaissent l’une après l’autre, en 2016, pour rejoindre les rangs de l’État islamique. À la maison, il ne reste plus que Olfa, Hend et Eya, les deux benjamines.

Des années plus tard, elles acceptent de faire confiance à la caméra de Kaouther Ben Hania pour reconstituer cette tragique histoire familiale. La réalisatrice confronte alors Olfa et ses filles à trois actrices incarnant la mère et ses filles disparues.

Le film est difficile, extrêmement dur à voir. Pourtant, la réalisatrice parvient tout de même à y glisser un poignant sentiment de douceur. A découvrir absolument.

Tout le mois de janvier à la Cinémathèque de Tanger.

Un poète à Rabat

Exposition. Le poète Abdellatif Laâbi inaugure à Rabat sa première exposition au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, intitulée “Un poète passe”, et qui vient couronner des décennies de poésie.

Pensée comme une manifestation artistique hétéroclite, l’exposition réunira des peintures et dessins réalisés par Abdellatif Laâbi pendant ces quinze dernières années, mais aussi un ensemble de supports (écrits, vidéos) qui documentent le parcours littéraire et intellectuel du poète.

Abdellatif LaâbiCrédit: DR

À l’occasion, l’exposition organisée par le peintre Mohammed Melehi en 2016 pour le cinquantenaire de la revue Souffles – qui a justement été fondée par Abdellatif Laâbi – sera également montrée au public.

À partir du 10 janvier au MMVI, à Rabat.

La traversée

Drame. Matteo Garrone, le réalisateur de Gomorra (2008) et plus récemment de Pinocchio (2019), revient sur le grand écran avec le récit d’une tragédie migratoire qui suit la trajectoire de Seydou et Moussa.

Dans Moi, capitaine, qui a valu à Garrone un Lion d’argent à la dernière Mostra de Venise, deux jeunes adolescents sénégalais âgés d’à peine 16 ans tentent de traverser la Méditerranée pour rejoindre les côtes italiennes de Lampedusa.

Dans leur périple, ils devront se fier à des passeurs, rejoindre la Libye, se confronter aux mafias qui font ravage dans la région. Inspiré de faits divers, le film tient du témoignage, mais avec un souffle épique.

Actuellement dans les salles de cinéma.

Cheikhats sur scène

Concert. Le succès de Kabareh Cheikhats ne s’essouffle pas. Après plusieurs représentations au Maroc et à l’étranger ces dernières années, la troupe continue de se produire et donne rendez-vous à son public rbati pour une soirée festive dont elle détient le secret. Avec un hommage, comme à chaque représentation, aux cheikhats, piliers du patrimoine musical populaire marocain.

Le 12 janvier à la salle Bahnini, à Rabat.

Médailles de champions

Anthologie. À quelques mois des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, l’Institut français de Tanger accueille l’exposition “Histoire, sport et citoyenneté”, qui retrace l’histoire de la plus prestigieuse des compétitions sportives. L’exposition retrace les destins de 30 champions qui ont marqué l’histoire des JO modernes depuis leur création en 1896 à Athènes.

Jusqu’au 24 février à l’Institut français de Tanger.