Dans un premier lieu, pouvez-vous nous rappeler les principales missions de l’IAV Hassan II ?
L’IAV Hassan II a 3 missions principales, fondamentales et intégrées : la formation, la recherche et le développement. C’est un centre polytechnique d’expertise multidisciplinaire avec différents profils d’ingénieurs et de docteurs vétérinaires.
Quelle place occupe-t-elle la recherche scientifique dans votre process académique et de formation ?
Depuis sa création en 1966, l’IAV Hassan II a fait de la recherche scientifique une de ses principales missions. Avant 2010, l’ensemble des enseignants-chercheurs, après leur recrutement dans leur domaine scientifique, partaient en formation pour préparer leur PhD dans différentes universités à travers le monde (Amérique du Nord, Europe, Asie et Australie). A leur retour et avec leur expertise, ils étaient en mesure de faire de la recherche scientifique et d’encadrer les nouveaux doctorants.
Après 2010, une école doctorale a été accréditée et lancée avec les partenaires du consortium, ENAM, INRA et ENFI. Les domaines de recherche sont les sciences agronomiques et agroalimentaires, les sciences vétérinaires, les sciences de l’ingénierie géodésiques, géo-informatiques, de l’aménagement, de l’eau et des procédés alimentaires et enfin des sciences économiques et sociales appliquées à l’agriculture.
Les enseignants-chercheurs, toutes disciplines de recherche confondues, ont pu former plus de 250 docteurs de l’IAV Hassan II avec environ 700 publications scientifiques dans des revues internationales à comité de lecture.
Dans le cadre de votre participation au Salon du Cheval d’El Jadida, qu’avez-vous prévu pour cette édition ?
L’IAV Hassan II a toujours participé aux différentes éditions du Salon du Cheval. Pour cette 14e édition et comme à chaque fois, un stand est dédié à l’établissement pour exposer toutes les activités reliées à la formation, la recherche et le développement de la médecine vétérinaire et plus spécialement à la filière équine. Nous participons également aux conférences scientifiques et culturelles. Les enseignants-chercheurs ainsi que les étudiants vétérinaires sont toujours invités à participer au Salon du Cheval.
L’IAV Hassan II dispose d’une clinique équine. Peut-on savoir en quoi consiste son rôle ?
Depuis 2016, une clinique équine de référence mondiale, en partenariat avec la Sorec, a commencé ses activités. C’est un centre d’excellence pour la formation en médecine, chirurgie et reproduction équine.
En parallèle, il existe, plus anciennement, deux laboratoires au service de la filière équine, toujours en partenariat avec la Sorec. Le laboratoire d’analyses génétiques et de biologie moléculaire qui contrôle la filiation au niveau des élevages des différentes races de chevaux au Maroc et le laboratoire de contrôle antidopage au service de l’éthique et de l’équité pour les éleveurs de chevaux de course.
Que pouvez-vous nous dire sur la pratique vétérinaire aujourd’hui au Maroc ?
Le profil du vétérinaire est actuellement très diversifié. Nous le retrouvons dans plusieurs domaines : l’hygiène alimentaire, l’agro-industrie, l’ONSSA, les FAR, l’industrie pharmaceutique… 60% des lauréats choisissent la pratique en cabinet privé.
Il y a plusieurs types de cabinets ou cliniques privés, qui se spécialisent dans une espèce ou groupe d’espèces, notamment les animaux de compagnie dans le milieu urbain, les animaux de rente dans le milieu rural, l’aviculture ou la médecine équine qui représente une cinquantaine de praticiens.
En conclusion, que représente pour vous le Salon du Cheval d’El Jadida ?
Le Salon du Cheval met en valeur l’histoire et les traditions du Maroc. Le cheval est impliqué dans plusieurs activités sportives, courses, saut d’obstacles, tbourida, et l’amélioration génétique des races au niveau des élevages de pur-sang arabe, arabe-barbe et barbe. Le Salon du Cheval permet également des échanges d’expertise entre les professionnels du secteur équin.