Il s’agit de deux femmes que la ville, indifférente, exploite, méprise, isole, emprisonne dans leurs destins isolés, des destins-pièges. L’une et l’autre, la femme au foyer et la prostituée, enfermées chacune dans son ghetto qui représente la seule vie qui leur a été accordée.
Elles deviennent des représentations d’elles-mêmes (et de toutes les autres auxquelles elles font allusion), alors qu’il s’agit de deux femmes bien réelles, que j’ai connues personnellement.
Leur façon tout à fait particulière de se raconter représente leur auto-confession dans le monde, ou plutôt dans l’absence de monde, puisque le monde n’est pas pour tous, comme les chœurs d’églises s’obstinent à le chanter aux baptêmes”, plaide Armanda Guiducci, auteure de cet ouvrage.
«Deux femmes à jeter»
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Deux femmes à jeter de Armanda Guiducci, aux éditions Le Fennec.
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