Mercredi 30 novembre, dans le café d’un hôtel du centre-ville de Casablanca. Une dizaine de transitaires, juniors et seniors, sont réunis, comme chaque semaine, pour essayer de trouver une issue à leurs problèmes. Depuis quelques mois, les symptômes d’une désorganisation profonde sont visibles sur les quais des vastes entrepôts des ports de Tanger Med et de Casablanca. Car les transitaires gèrent les transports successifs de marchandises (importées ou exportées) pour le compte de leurs clients. Et ils sont exaspérés par le manque de fluidité de traitement des dossiers et de la circulation des marchandises, à l’import comme à l’export, dans les ports et aéroports du pays. Les conséquences de ces blocages sur l’économie sont palpables : ruptures de stocks, augmentation du prix du transport et taxes supplémentaires d’emmagasinage. Souhaitant conserver leur anonymat par “peur de représailles”, les transitaires pointent…