Qatar 2022 : ce que pensent les spécialistes de la sélection nationale

La Coupe du monde au Qatar est l’occasion pour l’équipe nationale de soumettre ses performances à l’œil critique des journalistes sportifs à travers le monde. Que pensent ces derniers de notre équipe nationale ? Tour d’horizon.

Par

Adnan Hamad

Sélectionneur de l’équipe nationale jordanienne au micro d’Al Jazeera

“L’équipe marocaine est la meilleure équipe arabe participant à la Coupe du monde du Qatar. Elle compte une vingtaine de joueurs issus des grands championnats européens. Ils ont obtenu leur qualification haut la main. Je crois que l’équipe marocaine a un groupe solide et les moyens d’être un outsider lors de ce tournoi”.

Mohamed Amine El Amri

Journaliste du Matin, dans les colonnes du Guardian

“Une qualification pour le deuxième tour de la Coupe du monde est-elle de nouveau possible ? Le Maroc s’est qualifié pour le Qatar malgré le départ de nombreux cadres du Mondial 2018 comme Mehdi Benatia, Karim El Ahmadi, Mbark Boussoufa ou encore Noureddine Amrabat. Néanmoins, Walid Regragui dispose d’une équipe solide qui peut compter sur l’expérience de joueurs comme Romain Saïss, Achraf Hakimi et Yassine Bounou qui ont déjà participé à la Coupe du monde”.

Maher Mezahi

Journaliste sportif algérien dans les colonnes de The Athletic

“Au milieu de terrain, le Maroc peut compter sur des dribbleurs accomplis comme Azzedine Ounahi et Soufiane Boufal qui sont respectivement les 2e et 4e meilleurs dribbleurs de la Ligue 1. Ez Abde est un produit de La Masia (le centre de formation du FC Barcelone) qui peut injecter de la vitesse et est capable de destabiliser par sa capacité de dribble en venant du banc”.

“Malgré la qualité dont disposent les Lions de l’Atlas au milieu de terrain, le Maroc a eu des difficultés sur le front de l’attaque. Youssef En-Nesyri souffle le chaud et le froid au FC Séville cette saison. Idem pour Ayoub El Kaabi”.

Mathieu Grégoire

Dans L’Equipe

“Regragui doit composer entre sa philosophie audacieuse, qui mixe un pressing haut et un jeu fluide, avec les préceptes hérités de Vahid Halilhodzic, sélectionneur d’août 2019 à août 2022. Il proposera une équipe en bloc médian, un style pragmatique, avec des joueurs de côté pouvant faire la différence, en premier lieu Achraf Hakimi, excellent lors de la dernière CAN au Cameroun (quarts de finale).

Il n’y aura pas d’identité de jeu très marquée, mais l’équipe dispose de quelques talents devant (Sofiane Boufal, Hakim Ziyech ou Youssef En-Nesyri) et, malgré un Nayef Aguerd qui arrivera sans minutes de jeu en club, elle a toujours une certaine résilience défensive avec la colonne vertébrale Yassine Bounou-Romain Saïss-Sofiane Amrabat”.

Andrew Gastelum

Dans Sports Illustrated

“Si le Maroc a réussi à donner des apparences de stabilité, celles-ci ont volé en éclats suite au licenciement de Vahid Halilhodzic qui a mené l’équipe à la Coupe du monde à l’issue d’un parcours en qualifications où le Maroc a été invaincu (…).

Suite au licenciement de Halilhodzic(…) les Lions de l’Atlas ont nommé un Walid Regragui champion du Maroc et d’Afrique [qui] devra imposer rapidement ses méthodes s’il a à cœur de réussir”.

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Jorge Martin

Dans DAZN Espagne

“Le Maroc n’a pas eu beaucoup de chance lors de la Coupe du monde 2018 en Russie. L’équipe africaine n’a obtenu qu’un point lors de la phase de groupes. Néanmoins, la génération actuelle est appelée à réaliser de belles choses qui n’ont pas été vues depuis la qualification de l’équipe nationale marocaine pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde (en 1986).

Des joueurs comme Achraf Hakimi, Youssef En-Nesiry et Ziyech sont importants dans cette équipe de par leur expérience en Ligue des champions. Ce sont les leaders de l’équipe pour ce Mondial au Qatar où ils peuvent se permettre de rêver”.

Ed Dove

Dans ESPN

“Le Maroc était malchanceux de tomber sur l’Espagne et le Portugal en Russie et peut de nouveau blâmer le manque de chance cette fois-ci. Néanmoins, la Belgique tout comme la Croatie possèdent des faiblesses qui peuvent être exploitées.

Si les Lions de l’Atlas parviennent à assurer l’équilibre en attaque et en défense, ils peuvent passer de manière réaliste pour leurs premiers huitièmes de finale depuis 1986”.

Dans Le Parisien

“Des piliers présents et un gros vivier de joueurs de Ligue 1 : le Maroc est au complet pour un Mondial qatari qu’il disputera avec de belles armes. En dehors du Parisien Achraf Hakimi, les présences de Bounou, Mazraoui, Aguerd, Boufal ou En-Nesyri étaient évidemment attendues”.