Exclusif : Aides sociales, RSU, l’Intérieur sort les grands moyens

Mohammed VI l’a exigé, Abdelouafi Laftit est en passe de le réaliser. Comment le ministre de l’Intérieur a mis en place le système de ciblage des populations pauvres et vulnérables le plus ambitieux de notre histoire. En exclusivité, TelQuel vous dévoile les détails du Registre social unifié ( RSU).

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Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit. Crédit: TNIOUNI/TELQUEL

Rabat, derrière la façade d’une bâtisse imposante et d’allure sereine, ancienne résidence du Maréchal Lyautey, l’excitation est à son comble. Nous sommes au ministère de l’Intérieur où se prépare un des chantiers les plus homériques de l’histoire récente du royaume.

Les hauts fonctionnaires qui assurent le portage du projet virevoltent entre des bureaux ultra-modernes, qui tranchent avec le style désuet des lieux, et une digital factory fraîchement installée au cœur de ce département que l’on appelle “la mère des ministères”.

C’est qu’il y a urgence. Le roi, dans son discours de la fête du trône, le 31 juillet dernier, l’a rappelé dans des termes laconiques : “Nous sommes résolus à mettre en œuvre le projet de généralisation graduelle des allocations familiales conformément au planning arrêté”. A cette fin, Mohammed VI appelle à “l’opérationnalisation diligente du Registre social unifié, considéré comme le principal mécanisme pour l’octroi d’un soutien efficace”.

Emboîtant le pas au souverain, le Chef du gouvernement met à son tour la pression. Au retour de la pause estivale, le 24 août, Aziz Akhannouch a réuni une brochette de ministres pour abonder dans le sens de la directive royale. Il a appelé “toutes les parties prenantes à une mobilisation massive pour la mise en œuvre du chantier du RSU”, qualifiant le dispositif d’“étape pratique importante pour améliorer l’efficience des programmes sociaux”.

L’ambition portée par le RSU est immense. Mené à bien, le dispositif mettra fin à la désorganisation qui caractérise le mille-feuille de programmes sociaux en vigueur (INDH, Daam, Tayssir, etc.) que l’État, faute d’un instrument technique efficient, ne parvient pas à rationaliser.

C’est dire la pression qui pèse sur les équipes de Abdelouafi Laftit. Conscient des attentes qui entourent ce dossier d’extrême importance, le ministre de l’Intérieur en fait une priorité de premier ordre. Déjà au stade des ultimes réglages du projet, les équipes de Laftit, au prix d’une mobilisation exceptionnelle, ont appuyé sur l’accélérateur dans la dernière ligne droite. Ils peuvent désormais livrer leur copie.

En exclusivité, TelQuel y a eu accès, dans le détail. Lire la suite.

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