La diminution enregistrée à partir du 14 mars dernier, date de l’envoi du message de Pedro Sanchez au roi Mohammed VI. Depuis le début de la crise entre le royaume ibérique et l’Algérie, le volume transitant par le gazoduc Medgaz a lentement régressé, passant de 312 GWh/jour enregistrés le 14 mars à 234 GWh/jour au 1er mai, rapporte le site d’information El Economista.
Reprenant des données d’Enagas, le principal transporteur espagnol de gaz, El Economista a soumis ces chiffres à l’appréciation d’experts du secteur. Ces derniers expliquent la réduction de l’arrivée du gaz algérien par l’augmentation de la demande internationale dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Néanmoins, le quotidien espagnol apporte une nuance: “Cette explication [par la demande internationale] ne semble pas logique, puisque la Commission européenne tente d’imposer des niveaux de stocks de 80 % pour tous les pays du continent”, expliquant que l’Union européenne dispose d’un stock suffisant en gaz.
Bien que les contacts aient été maintenus entre les entreprises concernées des deux rives de la Méditerranée, les autorités algériennes ont mis en suspens l’inauguration de l’extension de la capacité du gazoduc liant les deux pays, ajoute-t-on.
Depuis la suspension en octobre dernier du gazoduc Maghreb-Europe, le géant gazier algérien Sonatrach (société étatique) a diminué son poids dans l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, passant de 45 % de l’offre à seulement 22 %.
Le 23 avril, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait assuré que son pays n’allait pas renoncer à son engagement de fournir Madrid en gaz naturel. Cependant, Alger avait averti l’Espagne qu’ils resteraient vigilants pour empêcher tout approvisionnement du Maroc en gaz provenant de leur territoire.