La silhouette corpulente de Marouane* n’a aucun mal à se faufiler entre les passagers du wagon bondé du train entre Rabat et Casablanca, ce lundi matin. Masque FFP2, tube de gel hydroalcoolique accroché au sac à dos, le “navetteur” toussote d’une manière volontairement appuyée.
“Je n’ai pas le covid mais ça permet d’éloigner les gens et parfois de trouver une place. C’est surtout intéressant de voir des gens sans masque te regarder et t’éviter. Aujourd’hui, c’est celui qui en porte qui est bizarre”. Car malgré les annonces vocales, le marquage au sol et les affiches, dans les gares, les cafés, les restos, et même les administrations, plus aucune mesure barrière ou distanciation sociale n’est respectée. Un relâchement général, après deux années passées sous le joug de…“Aujourd’hui, c’est celui qui porte un masque qui est bizarre”