Dans ce sens, la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries (FMBP) vient d’annoncer la tenue, jeudi 24 février à partir de 14 heures, d’une journée d’étude au sein de la Chambre des représentants, organisée en partenariat avec le groupe parlementaire socialiste. Une réunion qui fait notamment suite aux propos du porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas qui a affirmé, le 10 février, que l’État dépensait environ 50 millions de dirhams par mois en subventions pour maintenir le prix du pain à 1,20 dirham.
Contacté par TelQuel, Abdennour Hasnaoui, le chef du bureau exécutif de la FMBP, déplore que ce soutien accordé par l’État soit destiné aux industries manufacturières des minoteries et non au secteur des boulangeries et pâtisseries. Selon lui, les subventions accordées par l’État concernent la farine en gros, afin de garder le prix référentiel de 1,20 dirham, mais l’État “doit prendre en considération les autres matières premières qui rentrent dans la production du pain et de la pâtisserie”, estime-t-il.
Appel au secours
La rencontre de jeudi connaîtra la participation du ministère de l’Agriculture en tant que département de tutelle, du ministère du Tourisme, de l’Artisanat, de l’Économie sociale et solidaire du président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, Bouazza El Kharrati, pour discuter l’ensemble des problèmes liés aux augmentations des prix et qui impactent directement le consommateur, ainsi que de tous les partenaires intervenant dans ce secteur.
“Les professionnels de la boulangerie-pâtisserie font actuellement face à une inflation incontrôlable des matières premières nécessaires à leur métier”
“Le but de cette journée est de lancer un appel au secours, car les professionnels de la boulangerie-pâtisserie font actuellement face à une inflation incontrôlable des matières premières nécessaires à leur métier”, indique le chef du bureau exécutif de la FMBP.
La journée d’étude a également pour objectif de “définir et de détailler les défis pour développer un secteur déjà marginalisé par l’État et qui nécessite de l’attention, et une vraie restructuration du secteur à travers la mise en place d’une panoplie de mesures de soutien et d’accompagnement pour les entreprises”, précise Abdennour Hasnaoui.