Ils sont en train de se déployer et s’apprêtent à frapper”, a affirmé le responsable américain, ajoutant que les militaires russes “se dirigent vers les positions adéquates pour être en mesure de mener une attaque”. M. Austin a toutefois ajouté que le conflit n’était “pas inévitable” et que le président Vladimir Poutine pouvait choisir “un chemin différent”.
“Les États-Unis, de concert avec nos alliés et partenaires, lui ont offert une occasion de trouver une solution diplomatique. Nous espérons qu’il la saisira”, a-t-il dit. Le responsable américain a par ailleurs précisé qu’il était d’accord avec le président Joe Biden, qui s’est dit “convaincu” que Vladimir Poutine avait pris “la décision” d’envahir l’Ukraine. “Il y a des troupes de combat en nombre significatif, ces forces commencent maintenant à se déployer et s’approcher plus près de la frontière”, a dit M. Austin.
“Ayant moi-même fait cela, je peux vous dire que c’est exactement ce qu’il faut pour attaquer”, a déclaré l’ancien général qui a pris part à l’invasion de l’Irak en 2003. Le secrétaire à la Défense a également assuré l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie que les États-Unis sont “aux côtés de (leurs) alliés” et que l’engagement de Washington dans la défense collective de l’OTAN est “inébranlable”. Les tensions dans la région ont ébranlé les États baltes, qui ont tous trois des frontières avec la Russie.
Le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis, qui se trouvait aux côtés de M. Austin, a estimé que la pression russe sur l’Ukraine était “une menace militaire directe envers l’Ukraine”, mais aussi “envers la région entière”. “La bataille pour l’Ukraine est une bataille pour l’Europe. Si on ne l’arrête pas là, il (Poutine) ira plus loin”, a dit M. Landsbergis. Les États baltes ont demandé à l’OTAN de leur envoyer des renforts en plus des troupes qui y sont déjà déployées depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont promis des renforts militaires pour la région, alors que les États-Unis ont envoyé 4700 soldats en Pologne voisine, qui partage aussi une frontière avec le Bélarus et la Russie. Les États-Unis et l’Ukraine estiment qu’il y a maintenant 150.000 soldats russes déployés aux frontières de l’Ukraine, en Russie et au Bélarus.