Le Centre gouvernemental pour les communications stratégiques et la sécurité de l’information a pointé du doigt “l’agresseur” — une expression généralement utilisée pour désigner la Russie — dans un communiqué diffusé sur Facebook le 15 février.
“Une puissante attaque DDOS visant plusieurs ressources ukrainiennes est observée depuis l’après-midi”, ont déclaré dans un communiqué le service d’État pour les communications spéciales et le ministère de la Défense ukrainienne.
❗️Сайт МОУ зазнав, ймовірно, DDoS-атаки: фіксувалася надмірна кількість звернень на секунду.
Проводяться техроботи з відновлення штатного функціонування.
Комунікація через сторінки в FB та Twitter, сайти АрміяInform https://t.co/ukMW41irPW та Армія FM https://t.co/IpDnBXoMXw.— Defence of Ukraine (@DefenceU) February 15, 2022
L’attaque a été dirigée contre les sites internet du ministère de la Défense et des Forces armées de l’Ukraine, qui étaient inaccessibles, ainsi que contre les banques Privatbank et Ochtchadbank, dont les services en ligne ont été perturbés. Ces deux institutions bancaires ont repris leur travail dans la soirée.
“Un groupe de spécialistes de la cybersécurité prend toutes les mesures nécessaires pour localiser la cyberattaque”, a assuré le service d’État pour les communications spéciales.
Signe avant-coureur d’une offensive militaire ?
Ce nouvel incident intervient au moment où, à la suite d’intenses échanges diplomatiques et de menace de sanctions, la Russie, soupçonnée de préparer une invasion de l’Ukraine, a annoncé le retrait de certaines de ses unités militaires massées aux frontières de ce pays. Les Occidentaux ont qualifié cette annonce de signe positif, mais ont souligné qu’ils attendaient qu’elle soit suivie d’effet.
Une attaque informatique d’ampleur visant les infrastructures stratégiques ukrainiennes afin de désorganiser les autorités est un des scénarios évoqués comme pouvant être le signe avant-coureur d’une offensive militaire classique.
En janvier, l’Ukraine avait déjà été la cible d’une cyberattaque d’ampleur contre nombre de sites internet gouvernementaux. Les autorités avaient alors affirmé avoir des preuves de l’implication de la Russie.
(avec AFP)