Les garde-côtes de la Marine royale marocaine opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté assistance, du 5 au 8 février, à 256 candidats à la migration irrégulière, en majorité subsahariens, selon une source militaire citée mardi par la MAP.
Ces migrants clandestins, dont 41 femmes et 5 enfants, se trouvaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune, a ajouté la même source. Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine Royale, avant d’être acheminées vers les ports les plus proches du royaume puis remis à la gendarmerie royale pour les procédures administratives d’usage, a-t-on précisé.
Un réseau entre les deux villes
Selon Noticias de Navarra, la Police nationale espagnole a démantelé un réseau de trafic de migrants composé de cinq personnes, dont le capitaine d’un bateau entré dans la ville à la mi-janvier et qui a été envoyé en prison.
Selon un porte-parole de la Haute direction de la police espagnole, le 9 janvier dernier, 18 citoyens de différentes nationalités sont arrivés illégalement du Maroc sur les côtes de Melilia à bord d’un bateau de plaisance espagnol, qui avait été volé le jour même dans le port de plaisance de l’enclave espagnole.
Le bateau a été intercepté par la Guardia Civil et ses occupants conduits au quartier général de la police afin que l’Unité chargée des réseaux d’immigration illégale et de la falsification de documents (UCRIF) de Melilia puisse mener l’enquête, identifier et procéder à l’arrestation du capitaine de nationalité marocaine.
Le porte-parole de la police a expliqué que l’enquête avait permis d’identifier cinq membres de l’organisation, dont trois ont été arrêtés, tandis qu’un quatrième fait toujours l’objet d’une enquête approfondie et le dernier a été arrêté au Maroc. À cet égard, il a détaillé que les personnes impliquées, dont le capitaine du bateau, la personne qui a réalisé le vol du bateau et les organisateurs des voyages “font partie d’un réseau dédié à la commission de ce type de crime qui opère entre le Maroc et Melilia”.
De 500 à plus de 4000 euros par personne
Une organisation divisée en deux branches, l’une basée au Maroc, chargée du recrutement, de l’hébergement et du transport des migrants, l’autre à Melilia, chargée d’organiser le voyage, de fournir les bateaux et d’accueillir les candidats à la migration une fois sur le sol espagnol.
Quant au prix, la source précitée a souligné que “celui-ci variait en fonction de la capacité économique de chacun, allant de 500 à plus de 4000 euros”.
Enfin, le porte-parole de la Police nationale espagnole a déclaré que l’enquête est toujours ouverte et que de nouvelles arrestations sont attendues, les détenus ayant été présentés devant le tribunal d’instruction de Melilla en service, qui a ordonné l’emprisonnement du pilote du bateau.