Cette visite pourrait ouvrir une nouvelle voie dans les relations entre la Turquie et Israël”, a affirmé le chef de l’État lors d’un entretien à la télévision privée turque NTV, se disant “prêt à faire des pas vers Israël dans tous les domaines, y compris le gaz naturel”.
Le rapprochement entre les deux pays s’est amorcé déjà depuis plusieurs semaines à travers des échanges téléphoniques notamment, entre Recep Tayyip Erdogan et les dirigeants israéliens.
La semaine dernière, le président turc s’était dit prêt à coopérer avec Israël sur un projet de gazoduc en Méditerranée orientale, marquant ainsi la volonté d’Ankara de renouer les liens avec Tel-Aviv. Ce nouveau projet de gazoduc permettrait d’acheminer le gaz de la Méditerranée orientale vers l’Europe.
La Turquie s’était précédemment vivement opposée à un projet similaire dans lequel Israël et son rival historique, la Grèce, étaient associés. Nommé EastMed, le projet été soutenu à l’époque par l’ancien président américain Donald Trump. Selon les médias israéliens et turcs, Washington aurait prévenu Athènes qu’il ne soutenait plus ce projet à cause des tensions que celui-ci provoquait avec Ankara.
Erdogan avait alors évoqué des “pourparlers avec le président israélien Herzog” et laissé entendre qu’il “pourrait visiter la Turquie. Le Premier ministre Naftali Bennett a aussi une approche positive”, avait-il assuré.
Les relations entre Ankara et Israël étaient tendues depuis l’incident du Mavi Marmara en 2010, lorsque des forces israéliennes avaient lancé un assaut meurtrier sur un navire turc tentant d’acheminer de l’aide à Gaza.
Les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs en 2018 après la mort de manifestants palestiniens à Gaza.