Le verdict est tombé. A la veille du 11e congrès de l’USFP, prévu du 28 au 30 janvier, la justice s’est prononcée contre son report et la suspension de ses travaux. Au grand dam des plaignants qui contestaient la légalité de son organisation.
Cette affaire opposait le premier secrétaire sortant de l’USFP, Driss Lachgar, à plusieurs Ittihadis. Ces derniers ambitionnaient en effet de reporter ou suspendre les travaux du 11e congrès. En témoignent la vingtaine de plaintes déposées sur la table de la juge Rachida Ahendar, chargée du procès au tribunal de première instance de Rabat. Son jugement clôt ainsi un feuilleton entamé fin 2021.
Pour rappel, la famille ittihadie est divisée depuis le Conseil national de l’USFP réuni le 18 décembre dernier. L’objet de la discorde ? L’adoption à la majorité des résolutions de la commission des affaires organisationnelles, notamment un amendement permettant au premier secrétaire de briguer trois mandats successifs. Jusque-là, le règlement interne du parti de la rose en permettait seulement deux.
Officiellement, Driss Lachgar ne brigue pas un troisième mandat à la tête du parti d’opposition. Il l’avait confié lui-même au lendemain des élections du 8 septembre, après la quatrième place de sa formation derrière le trio RNI-PAM-PI de la nouvelle majorité gouvernementale. Officieusement, rien désormais n’empêche cet avocat de déposer sa candidature à sa propre succession pendant le congrès.
Car la décision du tribunal semble tracer une voie royale au troisième mandat de Driss Lachgar. C’est en tout cas ce que souhaitent plusieurs membres de la direction sortante du parti. Réuni ce 25 janvier, le bureau politique de l’USFP a réitéré son appui à un troisième mandat de Driss Lachgar. En l’absence de l’intéressé, le leadership du parti l’exhorte à “répondre favorablement aux appels des militants”. Encore faut-il qu’il présente sa candidature. Rendez-vous le 28 janvier.