Burkina Faso : l’ONU demande la “libération immédiate” du président Kaboré

Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a réclamé ce 25 janvier la “libération immédiate” du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, déposé par un coup d’État militaire ce week-end.

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Le président Roch Marc Christian Kaboré, alors candidat à sa réélection, le 20 novembre 2020 au stade du 4 août à Ouagadougou. Crédit: Issouf SANOGO / AFP

Nous demandons aux militaires de libérer immédiatement le président ainsi que d’autres hauts responsables qui ont été arrêtés”, a déclaré Ravina Shamdasani, une porte-parole du Haut-commissariat, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève.

Michelle Bachelet, la Haute-commissaire aux droits de l’Homme, “déplore profondément la prise de pouvoir par les militaires”, a souligné la porte-parole, d’autant qu’elle s’était rendue au Burkina Faso en novembre 2021 et avait salué la tenue pacifique d’élections législative et présidentielle en 2020. “Nous appelons à un retour rapide à l’ordre constitutionnel”, a ajouté la porte-parole.

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“Au regard des menaces sécuritaires et des défis humanitaires immenses auxquels doit faire face le pays, il est plus important que jamais de s’assurer que la loi, l’ordre constitutionnel et les obligations du pays en matière de droit humanitaire soient pleinement respectés”, a encore indiqué Ravina Shamdasani, précisant que l’office allait continuer à surveiller la situation sur place.

Lundi après-midi, une quinzaine de militaires étaient apparus à la télévision nationale pour annoncer “mettre fin au pouvoir” de Roch Marc Christian Kaboré, président depuis 2015. Ce coup de force est venu clore trois jours de manifestations anti-Kaboré et de mutineries dans plusieurs casernes du pays.

Le pouvoir est désormais entre les mains du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et son homme fort, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, commandant de la 3e région militaire qui couvre notamment la zone Est, une des plus touchées par les attaques jihadistes.