Covid-19 : 5.760 Marocains bloqués à l'étranger rapatriés depuis les Émirats, le Portugal et la Turquie

5.760 Marocains bloqués à l'étranger suite à la suspension, le 29 novembre, des vols internationaux vers le Maroc ont été rapatriés via des ponts aériens depuis les Émirats arabes unis, le Portugal et la Turquie, a affirmé, lundi à Rabat, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

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Arrivée des MRE à l'aéroport de Casablanca le 15 juin 2021. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Après la suspension par les autorités marocaines, le 29 novembre dernier, des vols internationaux à destination du Royaume, tous les services et moyens nécessaires ont été mobilisés pour assurer le rapatriement des citoyens marocains ayant voyagé hors du territoire national pour des motifs de tourisme, professionnels, familiaux ou médicaux et qui se sont retrouvés bloqués à l’étranger, a indiqué le ministre en réponse à une question à la Chambre des représentants sur la situation des Marocains bloqués à l’étranger, faisant savoir que l’opération de rapatriement a bénéficié à quelque 5.760 citoyennes et citoyens durant la période allant du 15 au 22 décembre 2021.

A cet égard, M. Baitas a indiqué qu’en coordination entre les autorités marocaines, notamment les ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Santé, des Transports et du Tourisme, ainsi que la Direction générale de la sûreté nationale, des ponts aériens ont été organisés à partir de trois pays, à savoir le Portugal, la Turquie et les Emirats arabes unis.

Le choix a été porté sur ces pays du fait qu’ils constituent des zones de transit régionales qui permettent de cibler et de faciliter le retour des citoyens marocains bloqués dans les différentes régions continentales dans lesquelles ils sont largement concentrés (Europe, Asie, monde arabe).

Cette opération a permis de rapatrier entre 1.000 et 1.500 personnes quotidiennement, « en adoptant des critères objectifs et précis au sujet des bénéficiaires, appliqués de manière flexible et citoyenne en prenant en considération les particularités au cas par cas », a relevé le ministre.

Il a également indiqué que ces vols spéciaux se sont déroulés dans le respect d’un protocole sanitaire spécial qui a consisté à fournir le résultat du test PCR au moins 48 heures avant le vol, de se mettre en quarantaine pendant sept jours dans des hôtels désignés à cet effet aux frais du gouvernement, d’effectuer des tests PCR pendant la période de quarantaine toutes les 48 heures et de prendre en charge toutes les personnes testées positives, que ce soit à l’aéroport ou à l’hôtel, par les autorités sanitaires compétentes.

Les rapatriés ont été répartis sur les établissements hôteliers désignés à cet effet dans les villes d’Agadir (1.937 bénéficiaires), Marrakech (1.550), Casablanca (935), Fès (669) et Tanger (669), a précisé M. Baitas, faisant savoir que parmi les rapatriés, certains ont déjà terminé la période d’isolement sanitaire à l’hôtel.

En application des hautes orientations royales, a-t-il ajouté, « de grands efforts ont été consentis avec une organisation logistique de qualité afin d’assurer le bon déroulement de cette opération et ce, à travers la mobilisation des avions, la réalisation d’analyses médicales à l’arrivée, l’organisation du transport interne de l’aéroport vers les hôtels et la réalisation de nouvelles analyses toutes les 48 heures.

S’agissant des prix des billets, il a souligné que « d’importants efforts ont été déployés pour les rendre à la portée des voyageurs » malgré le fait que des vols de rapatriement ont été programmés avec une faible capacité, ne dépassant pas les 25 à 30%, relevant que « l’annonce des dates des vols au moins 48 heures à l’avance a permis aux voyageurs de prendre leurs dispositions nécessaires et se procurer leurs billets ».

Toutes ces mesures et dispositions ont nécessité la mobilisation par le gouvernement d’une importante enveloppe budgétaire, a-t-il dit, relevant que la problématique des déplacements et voyages demeure l’un des plus grands défis auxquels est confronté le monde entier en ces temps de pandémie.

(avec MAP)