Congrès de l'USFP : Driss Lachgar éligible, six autres candidats en lice pour lui succéder

Driss Lachgar est désormais éligible à un troisième mandat successif à la tête de l’USFP. Dans cette course au poste de premier secrétaire du parti de la rose, six candidats se sont déclarés officiellement. D’autres Ittihadis devraient leur emboîter le pas avant la tenue du 11e congrès, prévue fin janvier 2022.

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Malgré ses liens avec Aziz Akhannouch, Driss Lachgar, SG de l’USFP, se retrouve dans l’opposition. Crédit: TNIOUNI/TELQUEL

Qui présidera aux destinées de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) ? Telle est la question qui interpelle le landerneau politique national, plus d’un mois avant la tenue du 11e congrès du parti de la rose, prévu du 28 au 30 janvier. Attendu, ce congrès l’est autant pour les militants ittihadis impatients d’élire leur nouveau premier secrétaire, que pour les autres partis dits de gauche, notamment le PPS, qui conditionnent l’alliance avec l’USFP par un changement de leadership, incarné par Driss Lachgar depuis 2012. 

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Sauf que le Conseil national de la formation socialiste, réuni le week-end dernier, est venu jeter un pavé dans la mare de cette éventuelle alliance. Présidé par Habib El Malki, le parlement du parti a approuvé à la majorité les résolutions de la commission des affaires organisationnelles, notamment un amendement permettant au premier secrétaire de briguer trois mandats successifs, contre deux conformément à l’actuel règlement interne de l’USFP.

Alors que Driss Lachgar avait annoncé au lendemain des élections qu’il n’allait pas rempiler pour un troisième mandat, le voilà désormais éligible à sa propre succession. 

Qui va cueillir la rose ? 

En attendant l’aval des congressistes, la décision approuvée par le Conseil national est contestée par certains Ittihadis. Parmi les frondeurs, l’ancien ministre Abdelkrim Benatiq. Pour ce candidat officiel à la succession de Driss Lachgar, cette décision constitue une “régression claire” des acquis démocratiques du parti.

Ce qu’Abdelkrim Benatiq ne dit pas, c’est que cette décision redistribue les cartes dans cette course au poste de premier secrétaire de l’USFP. Car les coureurs sont légion au sein de la formation socialiste. Outre l’éventuelle candidature de Driss Lachgar et celle officielle d’Abdelkrim Benatiq, six autres Ittihadis se pressent officiellement sur la ligne de départ : Hasna Abouzaid, Mohamed Boubakri, Tarik Sellam, Abdelmajid Moumer et Chokrane Amame.

A ces noms s’ajoutent des candidats potentiels. En tête de liste, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami. Ces dernières semaines, le nom de l’ancien ministre ittihadi est revenu avec insistance, alors qu’il n’a pas encore déposé sa candidature. En avril 2021, l’ex-ambassadeur du Royaume auprès de l’Union européenne rappelait à qui veut l’entendre qu’il était toujours membre de la formation socialiste.

Je ne suis pas actif dans les instances, déclarait-il au mensuel Economie & Entreprises. Mais je n’ai jamais quitté l’USFP.” Sans fermer la porte à un éventuel retour au devant de la scène partisane : “J’attends le prochain congrès et je verrai comment les choses se présentent. Je n’écarte rien du tout. (…) Je pense que s’il y a un projet porté par plusieurs personnes, oui j’irai au combat”. Une résolution pour 2022 ?