Mort de Youssef, supporter du Raja : le parquet classe l’affaire

Le parquet a dévoilé les résultats de l’enquête sur la mort de Youssef, le supporteur du Raja qui a succombé à ses blessures le 8 septembre dernier. L’affaire est classée.

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Capture d'écran de la vidéo des Green boys en hommage à Youssef, 21 ans, décédé tragiquement à Casablanca le 8 septembre 2021.

Une collision spontanée entre le conducteur de la moto et l’agent de police motard. C’est la conclusion de l’enquête menée par le Ministère public suite au décès du supporteur du Raja, Youssef, le 8 septembre dernier à Hay Mohammadi, à Casablanca.

Les investigations ont été menées par le chef du service préfectoral de la Police judiciaire dans la même ville, indique un communiqué du parquet. “Elles n’ont conclu à aucune violation de la loi par la patrouille des policiers motards, suite à quoi il a été décidé de classer le procès-verbal relatif à ces faits.

“L’autopsie effectuée sur la victime a conclu que les blessures qu’elle a contractées s’accordent avec la chute de la moto, sans faire état de traces de violence”

Communiqué du parquet

Après être descendu de sa moto de fonction, l’agent de police motard, vêtu de son uniforme, a, par des signes clairs, adressé un ordre de s’arrêter, mais le conducteur de moto a roulé vers lui à grande vitesse, l’a heurté au côté droit et a poursuivi sa course quelques mètres avant d’entrer en collision, lui et son accompagnant, avec la barrière métallique qui se trouvait en face d’eux au niveau de la voie de tramway, et de tomber au sol”, souligne le communiqué, ajoutant que cette collision a entraîné le décès du conducteur de moto et la blessure de son accompagnant et de l’agent de police.

Conclusions d’autopsie

Le communiqué a révélé les circonstances de l’accident, se basant sur les témoignages des agents de police, des témoins, ainsi que sur les vidéos des caméras de surveillance de la station de tramway Ali Yaata et du siège de la préfecture de l’arrondissement. Et d’ajouter : “L’autopsie effectuée sur la victime a conclu que les blessures qu’elle a contractées s’accordent avec la chute de la moto, sans faire état de traces de violence.”

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Par ailleurs, les allégations selon lesquelles le conducteur de moto aurait été pourchassé par un véhicule civil avec à son bord deux agents de police “vont à l’encontre des faits, suivant le témoignage de l’accompagnant lui-même, ainsi que la localisation géographique des appels téléphoniques des deux agents, un commissaire et un brigadier, qui prouve qu’ils étaient loin du trajet de la poursuite du conducteur de moto et qu’ils n’ont rejoint les lieux qu’après l’accident, avec comme mission d’engager les démarches légales, surtout que ledit commissaire est le chef de la brigade motocycliste du secteur de sûreté de Ain Sebaa-Hay Mohammadi et c’est lui qui a alerté la cellule de communication à 16 h 20 pour faire appel en urgence à une ambulance”, poursuit le communiqué.

Et de conclure que “le Ministère public a réitéré sa volonté ferme de garantir les droits et libertés et sa mobilisation permanente pour préserver la sûreté et la sécurité des citoyens, et interagir avec leurs plaintes et doléances dans le cadre du strict respect de la loi et de l’égalité”.

(avec MAP)