Le projet d’offre publique de retrait porte sur les actions Centrale Danone non détenues par la compagnie Gervais Danone. À l’issue de cette offre, Centrale Danone a l’intention de demander sa radiation de la bourse de Casablanca, informe le communiqué publié par l’AMMC ce 6 décembre.
Vendredi dernier, la bourse de Casablanca avait fait savoir que les titres du capital Centrale Danone sont suspendus suite à la demande de l’AMMC. Le flottant à la bourse de Casablanca ne concerne que 0,32 % du capital de Centrale Danone, le reste étant détenu par le groupe Gervais Danone.
Pour le troisième trimestre 2021, Centrale Danone a connu un léger repli de 4 % de son chiffre d’affaires par rapport à la même période 2020. La contre-performance s’explique par “les conséquences de la crise du Covid-19, qui influe encore sur la consommation des ménages”, peut-on lire dans le communiqué financier de l’entreprise.
Réorganisation et boycott
Depuis quelques mois, le groupe agroalimentaire français traverse une zone de turbulence marquée par la crise sanitaire, les réorganisations internes et l’éviction du PDG Emmanuel Faber.
Son successeur Antoine de Saint-Affrique devrait se concentrer sur ses “vraies batailles” et réfléchir à se délester de certaines activités, à l’image du “lait sous-valorisé en Russie, au Brésil en Argentine et au Maroc”, estimait en septembre auprès de l’AFP l’analyste chez Oddo-BHF Pierre Tegnér.
Le lait frais à prix coûtant était pourtant une des promesses de son prédécesseur Emmanuel Faber. En déplacement au Maroc en 2018, le PDG avait fait plusieurs annonces dans le but de mettre fin à la campagne de boycott visant, entre autres, les produits de son groupe. Cette campagne initiée sur les réseaux sociaux avait occasionné une perte de 538 millions de dirhams pour Centrale Danone.