Commémorée le 1er décembre de chaque année, la Journée mondiale de lutte contre le sida met l’accent cette année sur les inégalités, notamment celles liées à la stigmatisation et la discrimination auxquelles les personnes vivant avec le VIH se trouvent obligées de faire face.
Les dernières statistiques mondiales sur le VIH sont très alarmantes. En 2020, pas moins de 37,7 millions de personnes vivaient encore avec ce virus, 1,5 million de personnes (dont 53 % des femmes et filles) sont devenues nouvellement infectées et 680.000 autres sont mortes de maladies liées au sida.
L’objectif pris au niveau mondial était de réduire le nombre de décès liés au sida et de nouvelles infections par le VIH à moins de 500.000 vers la fin de 2020. Des données qui poussent naturellement le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (Onusida) à tirer la sonnette d’alarme.
Réduire les inégalités
“Sans actions audacieuses contre les inégalités, le monde risque de manquer les cibles pour mettre fin au sida d’ici 2030, un enlisement de la pandémie de Covid-19, ainsi qu’une crise sociale et économique hors de contrôle”, écrit l’Organisation sur son site.
“Lutter contre les inégalités est essentiel pour éradiquer le sida, mais aussi pour promouvoir les droits humains des populations clés et des personnes vivant avec le VIH, pour instaurer des sociétés mieux préparées pour vaincre la Covid-19 et d’autres pandémies, mais aussi pour favoriser la reprise et la stabilité économiques”, ajoute le Programme onusien, soulignant que le la tenue de cette promesse est synonyme d’une amélioration de la société dans son entier.
Dans cette perspective, l’Assemblée générale des Nations Unies sur la pandémie mondiale de sida, tenue en juin 2021, a adopté la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2021 pour “mettre fin aux inégalités et se mettre sur la voie de l’élimination du sida d’ici 2030”.
Plan stratégique national
Au Maroc, le ministère de la Santé a très tôt averti contre cette maladie mortelle, à travers l’octroi de soutien aux personnes clés et le lancement de campagnes de sensibilisation contre ses dangers. À cet égard, le Maroc a lancé le Plan stratégique national (PSN) 2017-2021, auquel vient s’ajouter l’extension pour la lutte contre le sida jusqu’en 2023, qui constitue le cadre national d’action en matière de lutte contre cette pandémie.
Élaboré dans le cadre du Plan Santé 2025 par le ministère de la Santé, en collaboration avec l’ensemble des partenaires et l’appui de l’Onusida, le PSN d’extension 2023 traduit les engagements du Maroc en matière de réalisation des objectifs de la déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida de 2016, et des Objectifs du développement durable à l’horizon 2030.
Le Plan vise l’intégration d’un nombre plus important de bénéficiaires afin de réduire les inégalités liées au genre, promouvoir les droits de l’Homme et l’équité dans l’accès aux services VIH, notamment à l’ère du Covid-19 qui a particulièrement attiré l’attention sur les institutions sanitaires.
(avec MAP)