A l’époque où la couv’ sur Casanegra a été réalisée, une énergie incroyable se dégageait autour de ce film. Les journalistes de TelQuel m’ont contacté pour le voir, et ont tout de suite décidé de le soutenir. Je voulais qu’on en parle comme un film sur le Maroc moderne et décomplexé, capable d’assumer ses qualités et défauts.
Dans le dossier, ils ont écrit : “Le Maroc qui s’assume”. Cette phrase m’a beaucoup marqué, parce que c’était ma vision, et ils l’ont tout de suite compris en regardant le film. Ils ont choisi de mettre le personnage de Zrirek en couv’, ce qui, je trouve, était très symbolique.
TelQuel a réellement accompagné ce film. Je ne l’ai pas vécu comme un soutien personnel, à moi en tant que personne, mais un soutien à la culture et toute la “nahda” culturelle qui avait lieu à ce moment. TelQuel faisait partie de ce mouvement d’ouverture sur un nouveau Maroc culturel : un Maroc adulte, que l’on ne va plus infantiliser avec des étrangers qui viennent nous filmer et raconter nos histoires.
Dorénavant, on faisait nos propres films, livres, pièces de théâtre et musiques… Pour moi, cette couv’ soutenait le fait qu’aujourd’hui, les choses ont changé et que nos artistes créent et racontent leurs propres histoires et images, telles qu’elles sont.