Si je devais retenir une Une en particulier, ce serait peut-être le premier numéro de TelQuel, “Voyage au cœur de la police”. Vous êtes un organe de presse avec une identité propre, un magazine d’information et d’analyse qui a toujours osé poser des questions et des débats importants pour le Maroc, sans pour autant verser dans l’invective.
“Ce sont aussi des organes de presse qui font les nations”
C’est ce côté sobre, mais avec retenue, qui lui a conféré cette identité lui permettant de s’inscrire dans le temps. TelQuel, c’était aussi le réceptacle de belles plumes de plusieurs journalistes et intellectuels. J’ai suivi également avec beaucoup d’intérêt la version arabophone, Nichane, qui s’est distinguée, elle aussi, par son originalité et la qualité des débats qu’elle imposait. Malheureusement, elle n’a pas eu la même longévité que TelQuel.
Cela dit, les deux supports auront été durant cette période des cas d’école. Je le dis souvent, une nation a besoin d’un drapeau, d’un hymne, mais elle a aussi besoin d’un organe de presse. Ce sont aussi des organes de presse qui font les nations. Dans ce sens, vous avez contribué à forger une conscience politique et d’appartenance de ce pays.