J’ai dû avorter clandestinement il y a environ six mois”, confie timidement Malak. “C’était horriblement douloureux. Les conditions étaient atroces, je sentais dans le regard du gynécologue que j’étais une p*te”, poursuit la jeune célibataire de 24 ans, après un bref silence. Dans les semaines qui suivront son avortement, réalisé dans des conditions précaires, Malak fera face à des complications de santé, notamment des hémorragies. “J’étais seule, je ne pouvais me tourner vers personne. J’ai cru que j’allais y rester”, dit-elle.
Un cas, parmi les 600 à 800 avortements clandestins quotidiens au Maroc, selon les estimations d’une enquête de l’Association marocaine de planification familiale (AMPF) datant de 2016. Selon la même source, 5,5% des avortements clandestins entraînent des décès suite aux…