Le 30 juin, le pure player américain Axios a annoncé que, selon des sources proches du dossier, “le Maroc envisageait de conclure son processus de normalisation avec Israël en transformant son bureau de liaison diplomatique à Tel-Aviv en ambassade officielle dans un proche avenir”.
Selon la même source, Brett McGurk, le principal conseiller du président Biden pour le Moyen-Orient, s’est entretenu au téléphone il y a plusieurs jours avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et a confirmé que l’administration Biden n’envisageait pas de revenir sur la décision de de Trump concernant la reconnaissance de la marocanité du Sahara.
Pas de changement de position
Ce premier juillet, dans un point presse du département d’État des États-Unis, et répondant à une question sur les dernières révélations du site Axios sur le maintien de la position américaine sur le Sahara, le porte-parole Ned Price a confirmé que cela “reste la position de l’administration américaine. Je n’ai aucune mise à jour pour vous”.
Un autre journaliste a posé la question suivante : “Vous avez dit que les États-Unis ne prévoyaient pas de revenir sur la reconnaissance de la marocanité du Sahara. La question est donc : comment les États-Unis perçoivent-ils la proposition marocaine d’autonomie pour cette zone contestée ? Et les États-Unis prévoient-ils de lancer un nouvel effort diplomatique pour trouver peut-être une solution à ce problème ?”
“Eh bien, en ce qui concerne le Maroc et le Sahara occidental, comme je l’ai déjà dit, nous n’avons aucune mise à jour en termes de reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine”, a répondu Ned Price.
Le porte parole du département d’État américain a poursuivi : “En ce qui concerne la question plus largement, ce que je dirai, c’est que nous soutenons un processus politique crédible dirigé par l’ONU pour stabiliser la situation et garantir la cessation de toutes les hostilités. Nous consultons les parties, nous consultons d’autres gouvernements de la région et au-delà, sur la meilleure façon de mettre un terme à la violence et, en fin de compte, de parvenir à un règlement durable de ce conflit de longue date. Nous soutenons fermement les efforts de l’ONU pour nommer un envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental et pour le faire le plus rapidement possible, et nous sommes prêts à continuer à être activement engagés avec toutes les parties pour le soutenir.”
Près de deux ans après la démission de Horst Köhler de ses fonctions d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, le Polisario et l’Algérie ont rejeté plusieurs propositions, dont l’ancien ministre des Affaires étrangères slovène Miroslav Lajčák, le Portugais Luís Amado et l’ancien Premier ministre roumain Petre Roman. Rabat a rejeté la candidature du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura.