Lancée lors d’une rencontre rehaussée par la participation d’André Azoulay, conseiller du roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, du gouverneur de la province Adil El Maliki, ainsi que des représentants des partenaires et de divers acteurs publics et privés, cette nouvelle initiative est le fruit d’une intelligence collective et d’une action concertée de plusieurs opérateurs et entreprises.
Un projet pilote
La philosophie de Mogagreen consiste à s’aligner sur les stratégies de développement durable, la réduction de l’empreinte carbone au sein de la ville, la création d’emplois verts, l’insertion sociale, la valorisation et la dignification, la consécration de la démarche participative et éco-citoyenne et la création d’un modèle économico-durable susceptible d’être dupliqué à l’échelle africaine.
Ce projet cible des générateurs de déchets à la source (20.000 foyers, 20 établissements scolaires et 300 professionnels) et ambitionne de promouvoir Essaouira comme une cité innovante et durable, l’engagement des habitants dans une démarche éco-responsable, la création d’une communauté de recycleurs et de 50 emplois directs, la mise en place d’une plateforme de tri secondaire et de prétraitement, ainsi que l’implémentation d’un modèle innovant et technologique pour la gestion et la valorisation des déchets. Un modèle à même d’être dupliqué sur les plans régional, national et continental.
S’exprimant à cette occasion, Adil El Maliki a indiqué que le noyau dur du potentiel d’Essaouira demeurait le patrimoine, la diversité culturelle et l’histoire qui font l’ADN de cette partie du territoire national, mettant également en lumière la richesse côtière, l’écosystème arganier et l’art de l’hospitalité et du partage qui caractérisent la province.
Mogagreen s’inscrit dans cet état esprit, en ce sens qu’il s’agit d’une initiative de “partage d’expériences”, a-t-il ajouté, soulignant que le projet “jouit de toutes les chances et a tous les atouts pour réussir, être partagé et dupliqué dans d’autres régions du royaume”.
Rappelant la réhabilitation et la mise en valeur de l’ancienne médina en cours de réalisation, le gouverneur a précisé que ce projet d’envergure prévoyait dans son volet écologique le déploiement de poubelles pour la collecte des déchets permettant le recyclage.
Éco-village
Adil El Maliki a également évoqué le lancement du projet de l’éco-village de Sidi Kaouki, mettant en avant les actions entreprises pour garantir le développement durable en milieu rural, à travers une série de projets et d’initiatives visant la promotion des produits du terroir, notamment l’huile d’argan et ses dérivés, ainsi que l’huile d’olive.
De son côté, le co-fondateur de la société porteuse du projet, Youssef Chaqor, a expliqué que ce projet consistait en “l’articulation de l’intelligence collective de la ville pour éviter l’arrivée des déchets recyclables aux décharges”, relevant que le système est ainsi construit autour de l’engagement des entreprises, de la collectivité territoriale, de la région et des collecteurs.
Le point d’orgue de ce projet, a-t-il fait observer, est de faire en sorte que ces déchets garantissent aux collecteurs un revenu dans un cadre entrepreneurial, une visibilité sur le volume qu’ils sont appelés à traiter et le nombre de jours à travailler, avec pour objectif ultime une livraison vers des recycleurs et des industriels.
(avec MAP)