Noureddine Boutayeb est revenu ce lundi 26 avril devant la Chambre des représentants sur les actions entreprises par son département depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, et notamment ces dernières semaines. Les principaux points à retenir.
Souveraineté des décisions
Noureddine Boutayeb a entamé son allocution en insistant sur le fait que toutes les décisions étaient prises pour préserver la santé des citoyens, mais aussi pour protéger le tissu économique et social. Vu la complexité de la crise, “les décisions ne se prennent pas au niveau d’un seul ministère, mais en coordination avec plusieurs départements. Le ministère de l’Intérieur n’a pas le monopole de la prise de décision”, a-t-il déclaré.
“Aucune mesure préventive n’est copiée d’un autre pays ou prise de manière aléatoire, cela repose sur une expertise scientifique nationale”
Pour lui, le Maroc est complètement souverain dans son combat face au coronavirus : “Aucune mesure préventive n’est copiée d’un autre pays ou prise de manière aléatoire, cela repose sur une expertise scientifique nationale”, a-t-il ajouté. Pour cela, des centres de commandements ont été ouverts dans plusieurs provinces, ajoute le ministre délégué, pour pouvoir suivre l’évolution de la situation épidémiologique de manière précise.
Strictes interventions
Selon Noureddine Boutayeb, le ministère de l’Intérieur travaille en parallèle sur la sensibilisation et sur l’intervention stricte en cas de nécessité. “Parmi les mesures strictes que nous avons adoptées : l’obligation de payer les amendes sur place en cas d’infraction de l’état d’urgence”, précise le ministre délégué.
Il avance des chiffres : depuis juillet 2020, 1.530.000 personnes ont été verbalisées, soit une moyenne de 5700 par jour, et 280.000 d’entre elles ont été présentées devant la justice.
Cette fermeté s’applique également sur les restrictions imposées durant ce mois de ramadan : “Nous avons pris en considération la forte mobilité des Marocains durant ce mois pour imposer un couvre-feu nocturne”, explique Noureddine Boutayeb. Le but est notamment d’éviter un scénario similaire à celui de l’Aid al-Adha, qui avait donné lieu à une explosion des cas de contamination au niveau national malgré la restriction des déplacements intervilles. “Le retour à la vie normale nécessite l’adoption aujourd’hui de mesures strictes et de manière urgente”, ajoute-t-il.
Urgence vaccinale
Noureddine Boutayeb a ensuite conditionné la réussite de la lutte contre la pandémie à l’implication totale des citoyens, que ce soit dans le respect des mesures sanitaires ou dans leur implication dans la campagne de vaccination. “Nous veillons à entrer directement en contact avec les citoyens grâce aux agents sur le terrain pour les sensibiliser sur la nécessité de se faire vacciner”, a déclaré le ministre délégué.
Et d’ajouter que tout relâchement pourrait compliquer la campagne de vaccination et la stratégie du gouvernement dans son ensemble : “Toutes nos actions ne servent à rien sans l’implication totale des citoyens.”