Auparavant coéquipiers et cadres de la tanière des Lions de l’Atlas, les voici désormais en litige devant un tribunal lorrain. Les deux anciens internationaux marocains, Houssine Kharja et Abdeslam Ouaddou étaient, le 14 avril, devant le tribunal de Nancy, rapporte le titre de presse régionale L’Est républicain.
Passé par Nancy, Rennes, Fulham et ex-international marocain, Abdeslam Ouaddou, 42 ans, comparaissait mercredi devant le tribunal de Nancy pour “injures publiques” et “diffamation”. En janvier 2019, il avait insulté sur Facebook Houssine Kharja, ancien capitaine des Lions de l’Atlas, de “chien galeux capable de vendre même sa famille, son pays, ses amis pour son intérêt”.
Transfert des Lions vers le Golfe
La raison ? Sous l’ère Hervé Renard, ancien entraîneur des Lions de l’Atlas, l’heure était à l’exode vers le Golfe de plusieurs cadres de l’équipe nationale, tels que Marouane Da Costa et Mbark Boussoufa en Arabie saoudite, et Mehdi Benatia au Qatar.
C’est alors que le site spécialisé lionsdelatlas.ma publie un article titré “Qui se cache derrière le transfert des Lions vers le Golfe ?”, pointant expressément Houssine Kharja comme le principal instigateur. Chose que celui qui a évolué à l’Inter Milan, Rome ou Sochaux a niée.
Sur son compte Facebook, Abdeslam Ouaddou ne tarde pas à tacler — les deux pieds décollés — son ancien coéquipier. Il l’accuse frontalement, dans des mots crus, d’inciter les joueurs marocains à rejoindre les pays du Golfe et notamment le Qatar.
“Charognard”
L’ancien défenseur, passé par le Qatar en fin de carrière, a vécu une expérience cauchemardesque sur laquelle il revient régulièrement durant deux saisons, entre 2010 à 2012. Depuis, il n’a eu de cesse de dénoncer le non-respect du droit du travail dans l’émirat.
Quelques semaines plus tard, Abdeslam Ouaddou remet le couvert dans une interview accordée à Le360 : “Je veux bien que l’on conseille nos jeunes, mais faisons-le dans leur intérêt sportif (…) au lieu de ça, certains charognards sont prêts à tout pour leur intérêt personnel.”
Ce mercredi 14 avril, Abdeslam Ouaddou n’était pas présent à l’audience. Mais son avocat, Me Guillaume Royer, a contesté le caractère public de l’injure sur le réseau social, d’après L’Est républicain. La partie civile réclame 40.000 euros de réparation du préjudice subi. Le tribunal rendra son délibéré le 12 mai.