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Cet Atelier sera aussi l’occasion pour présenter pour la première fois les résultats des trois rapports de l’étude : le premier portant sur l’analyse de l’impact socioéconomique du programme de migration circulaire sur les travailleuses saisonnières, leur famille et leur communauté, le deuxième sur l’identification et l’analyse des profils entrepreneuriaux chez les travailleuses et le diagnostic approfondi de leurs compétences et aptitudes à l’entrepreneuriat et le troisième sur l’identification des marchés et secteurs porteurs d’opportunités d’entrepreneuriat féminin et la cartographie des mécanismes de financement.
Au-delà des diagnostics, cette rencontre sera une occasion privilégiée pour formuler des recommandations et des mesures concrètes visant à améliorer l’accompagnement des travailleuses saisonnières, notamment après leur retour au Maroc, et pour réfléchir aux différentes stratégies qui permettront une meilleure synergie entre les différentes parties prenantes à ce sujet.
Plusieurs acteurs nationaux, régionaux et locaux concernés par la question de l’autonomisation des femmes seront au rendez-vous pour enrichir le débat, en plus des représentants d’institutions publiques, des associations de la société civile et des organismes de financement. Aussi, la rencontre connaîtra la participation de plusieurs travailleuses saisonnières qui vont témoigner de leurs expériences.
À noter que la tenue de cet Atelier s’inscrit dans le cadre du projet IRTIQAA “Autonomisation des femmes travailleuses migrantes circulaires au Maroc”, mis en œuvre en partenariat entre l’ANAPEC et l’OIM, grâce à l’appui financier du Fonds de l’OIM pour le développement (IDF). L’objectif est de contribuer à l’autonomisation des travailleuses saisonnières à travers un programme d’autonomisation socioéconomique adapté à leurs besoins.
La migration circulaire entre le Maroc et l’Espagne constitue l’une des expériences les plus réussies au monde, mais quel est l’impact de cette expérience sur la vie de la travailleuse saisonnière ?
Chaque année, des milliers de Marocaines partent travailler dans la cueillette des fruits rouges dans la province de Huelva en Espagne dans le cadre d’un programme de migration circulaire entre l’Espagne et le Maroc. La plupart des participantes sont des femmes mariées venant du milieu rural, âgées de 18 à 45 ans avec des enfants à charge. Elles sont issues de familles nombreuses dont le revenu mensuel moyen est d’environ 100 euros, et la grande majorité d’entre elles sont des répétitrices ; en 2019, elles étaient plus de 11.000 à repartir.
Jusqu’à présent, la migration circulaire entre le Maroc et l’Espagne a relativement bien rempli deux objectifs : répondre à un besoin de main-d’œuvre ponctuel dans un secteur d’activité précis tout en assurant une voie de migration légale à ces femmes. Le troisième objectif, et non le moindre, qui sera discuté lors l’Atelier national concerne la question du développement personnel des travailleuses à leur retour dans leur communauté d’origine : Qui sont ces femmes et d’où viennent-elles ? Quels changements s’opèrent à leur retour ? Quel est l’impact économique, social et comportemental (savoir-faire, savoir-être) de leur retour au Maroc, de cette expérience de migration circulaire ? Comment réinvestissent-elles ces acquis de la migration ?
L’Atelier explorera également le potentiel de l’initiative entrepreneuriale chez les travailleuses saisonnières et les compétences et aptitudes qui leur facilitent ce chemin prometteur. La migration a été déterminante dans le renforcement de leur confiance en soi, ce qui représente un potentiel entrepreneurial énorme. Partant d’un échantillon de 300 travailleuses saisonnières, l’Atelier va dresser la cartographie de leurs profils entrepreneuriaux et présentera un diagnostic approfondi de leurs compétences et aptitudes à ce sujet.