L’Autorité palestinienne avait annoncé en février un accord avec Israël pour vacciner quelque 100.000 Palestiniens travaillant dans des colonies ou en territoire israélien, où est menée une vaste et rapide campagne de vaccination.
Un essai pilote de vaccination a été effectué jeudi auprès de 700 travailleurs, avait indiqué ce jour-là le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Les travailleurs palestiniens reçoivent une dose du vaccin Moderna à des stands ad hoc installés à des points de passage entre le territoire israélien et la Cisjordanie, ou dans des zones industrielles situées près de colonies, a indiqué dans un communiqué la Magen David Adom, les services de secours israéliens.
La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël.
Quelque 40 % des neuf millions d’Israéliens ont reçu leurs deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech depuis le lancement le 19 décembre d’une campagne de vaccination dans le pays, à la faveur d’un accord avec le laboratoire américain Pfizer qui approvisionne rapidement le pays en échange de données biomédicales.
Mais les Palestiniens n’ont reçu qu’un peu plus de 30.000 doses, dont 2000 d’Israël qui s’est engagé à leur en fournir 5000.
Des ONG et des responsables palestiniens ont affirmé ces dernières semaines qu’Israël avait “l’obligation”, à titre de puissance “occupante”, de “fournir” des vaccins aux 2,8 millions de Palestiniens de Cisjordanie et aux deux millions de la bande de Gaza, sous blocus israélien.
Plusieurs gouvernorats palestiniens, dont celui de Ramallah où siège l’Autorité palestinienne, ont réimposé un confinement strict cette semaine pour lutter contre une recrudescence du nombre de personnes contaminées et une hausse des hospitalisations.
Depuis le début de la pandémie, plus de 140.570 malades ont été recensés en Cisjordanie occupée, dont environ 1580 décès.