Des décisions seront prises cette semaine (…), il ne s’agit pas de baisser la garde”, a confirmé le Premier ministre français Jean Castex lors d’une visite à l’Agence régionale de Santé en région parisienne. Le président de la République pourrait s’exprimer mercredi ou jeudi, si un nouveau confinement était décidé. Dans son entourage, on indique que “rien n’est encore acté” et qu’il s’agit de “trouver le juste équilibre”. “Nous voulons aussi être cohérents vis-à-vis des Français qui font des efforts depuis des mois”, a ajouté la même source à l’AFP.
L’Exécutif est cependant incité à se montrer plus sévère sur les restrictions dès cette semaine, tandis que sa décision interviendra dix jours après l’instauration d’un couvre-feu généralisé à 18 heures, dont les effets sont encore difficiles à évaluer. “Il faudra probablement aller vers un confinement”, a prévenu le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui a appelé le gouvernement à ne pas tergiverser.
“On demande de trouver le bon équilibre, qu’on laisse tous les commerces ouverts, qu’on ne retombe pas dans ce débat un peu absurde sur essentiel, pas essentiel”
Dans une telle hypothèse, l’Exécutif aurait à choisir entre un confinement strict, comme au printemps, ou plus souple comme à l’automne, avec un maintien des écoles ouvertes, comme le souhaite le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer. “On demande de trouver le bon équilibre, qu’on laisse tous les commerces ouverts, qu’on ne retombe pas dans ce débat un peu absurde sur essentiel, pas essentiel, qu’on a eu en novembre”, a déclaré de son côté Geoffroy Roux de Bézieux, président du principal syndicat d’employeurs français.
En France, bars, restaurants, lieux culturels, salles de sport privées et universités sont fermés depuis la fin octobre, le télétravail s’est généralisé et le couvre-feu a en partie gâché les fêtes de fin d’année. Santé publique France doit lancer une nouvelle étude cette semaine, pour déterminer à quel point le variant anglais, plus contagieux, mais aussi le sud-africain, dont des scientifiques craignent qu’il résiste aux vaccins, circulent dans le pays. Le variant VOC 202012/01 a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni, où plus de 1000 malades du Covid-19 sont morts chaque jour la semaine dernière.
L’agence sanitaire a noté une relative stabilité de la circulation du virus avec 128.551 cas positifs la semaine du 11 janvier, mais la tendance semble être repartie à la hausse, avec 30.576 personnes testées positives le 18 janvier (27.638 le lundi précédent). Au total, 26.357 malades du Covid-19 sont hospitalisés dans le pays, un chiffre en constante augmentation. 73.049 sont morts depuis le début de l’épidémie.