Le couscous du Maghreb devient patrimoine immatériel de l’Unesco

Le couscous, plat populaire emblématique de l’Afrique du Nord, a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, après une candidature commune de pays du Maghreb, a annoncé mercredi cette institution des Nations unies sur son site web.

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Le 26 mars 2016, la ville de Chbika a organisé le « plus grand couscous du Maroc saharien ».

Fait rare, l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont porté ensemble le dossier “Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous”, sans se disputer la paternité de ce plat traditionnel à base de semoule ou de blé dur, servi avec légumes, viande ou poisson savamment épicés.

Dans les quatre pays, “femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sédentaires et nomades, issus du monde rural ou citadin, ainsi que de l’émigration, tous s’identifient” à ce mets symbole du “vivre ensemble”, affirme le dossier de présentation qui ne donne aucune recette.

Savouré des sables du Sahel et du Sahara au littoral de l’Atlantique et de la Méditerranée, son origine est immémoriale, et sa “dimension universelle remarquable”, selon ce dossier.

Maghreb united

Comme cela avait été souligné au dépôt de candidature, en mars 2019, c’est la première fois que quatre pays du Maghreb unissent leurs efforts sur un sujet commun. L’initiative a soulevé des espoirs que le plat soit la mise en bouche d’un rapprochement politique.

En septembre 2016, l’annonce par l’Algérie de son intention de déposer un dossier à l’Unesco avait suscité l’ire du Maroc, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé.

Présent au Sahel (Mauritanie, Mali, Sénégal), le couscous s’est diffusé très tôt sur le pourtour méditerranéen puis dans le reste du monde. Proposé dans les plus modestes restaurants, “revisité” par les plus grands chefs, le plat apparaît dans un banquet du Gargantua écrit au XVIe siècle par François Rabelais, le plus célèbre écrivain de la Renaissance française.

(avec AFP)