Une normalisation avec un goût d’amertume. L’annonce inattendue de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, ce jeudi 10 décembre, suite à une série de tweets du président sortant Donald Trump n’a pas été du goût de Nabila Mounib qui évoque “un jour triste pour les Palestiniens”. “Nous comprenons bien que le monde est géré au nom de l’intérêt des puissants qui imposent leur loi”, regrette la cheffe de file du Parti socialiste unifiée (PSU).
Une “politique de l’ultimatum” et la “dure loi du plus fort”, déplore Nabila Mounib au sujet de la position américaine dans leur volonté de règlement du conflit au Proche-Orient. “Le Maroc n’est pas contre la normalisation des relations avec Israël. Mais que ce pays normalise d’abord ses relations avec la Palestine et que celle-ci puisse être en mesure de construire son État indépendant, tout en réglant notamment les possibilités de retour des réfugiés.”
Rapport de force
Pour la leader du PSU, le Royaume n’a par ailleurs pas besoin d’aide extérieure pour légitimer ses revendications sur le territoire du Sahara et encore moins au détriment de la cause palestinienne : “Le Maroc n’a pas besoin d’aide pour accomplir son intégrité territoriale. Au final, ce seront les Marocains qui auront à le faire, en se mobilisant comme ils le font pour cette cause”. Et de constater : “Je sais que c’est le rapport de force qui est important dans cette histoire, je ne pense pas qu’on ait laissé le choix au Maroc.”
Ce 10 décembre sur Twitter, le président américain Donald Trump à annoncé qu’il avait signé une proclamation reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Le communiqué de la maison blanche, publié quelques minutes après les tweets de Donald Trump, annonce également l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla.