Ce financement additionnel a pour finalité d’adapter le programme aux nouvelles priorités en matière de mobilité — y compris consécutives à la pandémie du nouveau coronavirus — et d’en étendre la portée, indique la Banque mondiale dans un communiqué. L’accent sera mis sur la création et l’opérationnalisation d’une structure centrale dédiée, chargée de superviser les transports publics, et sur des investissements locaux pour renforcer la performance du secteur, précise la même source.
“La pandémie de Covid-19 souligne plus que jamais l’importance des investissements dans des transports publics sûrs, abordables et efficaces, au service de l’inclusion économique et sociale et de l’atténuation du changement climatique”, a déclaré Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb, cité par le communiqué. Et de poursuivre : “Avec ce financement additionnel, nous souhaitons aider les autorités marocaines à entretenir l’élan des réformes et développer un système de transports abordables et à la hauteur des besoins des citadins, dans un pays où la demande de mobilité urbaine et de fiabilité des transports publics est en constante augmentation.”
Appui technique et stratégique
Le programme a déjà produit des résultats tangibles, notamment à travers le Fonds d’accompagnement des réformes du transport urbain, qui a contribué à financer les investissements prioritaires, mais également en améliorant la planification et la performance des transports urbains, ainsi que la coordination entre municipalités, relève la Banque mondiale.Les investissements déployés dans ce cadre ont bénéficié à ce jour à 40.000 usagers des transports urbains au quotidien, fait savoir la même source, notant qu’à la clôture du programme, le nombre total de bénéficiaires quotidiens devrait atteindre 130.000 citadins.
“Ces efforts devraient renforcer les capacités nationales et locales à planifier, mettre en œuvre et assurer le suivi du transport urbain et à améliorer la qualité des services rendus en la matière aux usagers”
La nouvelle tranche de financement prévoit d’introduire des mécanismes de supervision pour rationaliser la gouvernance du secteur. Elle s’attachera davantage à apporter un appui technique et stratégique aux autorités locales responsables des transports urbains pour le développement de services durables en réponse à la demande. Des couloirs de transport, essentiellement sous la forme de bus à haut niveau de service (BHNS), seront créés pour améliorer l’accès des populations aux opportunités économiques et aux services sociaux.
“Le programme entend faire naître une nouvelle dynamique en intégrant des normes d’efficacité dans toutes les instances chargées des transports urbains avec, pour objectif, d’optimiser les performances du secteur à travers notamment des investissements ciblés”, a expliqué Nabil Samir, spécialiste en transport et chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
“Ces efforts devraient renforcer les capacités nationales et locales à planifier, mettre en œuvre et assurer le suivi du transport urbain et à améliorer la qualité des services rendus en la matière aux usagers”, a-t-il soutenu. Le programme est mis en œuvre par le ministère de l’Intérieur et, à l’échelon local, par les communes. Sa date de clôture a été prolongée jusqu’en juin 2024. Il s’appuie sur la stratégie nationale pour la mobilité urbaine, élaborée par le ministère avec le soutien de la Banque mondiale.
En plus de ce prêt, l’institution bancaire a mobilisé une assistance technique pour définir les principales mesures à introduire afin de renforcer la gouvernance du secteur et de disposer d’un système de transport urbain accessible dans les grandes villes du royaume.
(avec MAP)