Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a publié un communiqué dans lequel il exprime sa surprise quant aux décisions annoncées par le gouvernement concernant l’État d’urgence sanitaire et le déconfinement selon une différenciation géographique.
Approche participative
Pour le PPS, le gouvernement aurait dû préparer l’opinion publique à de telles décisions nécessitant l’implication de tous les citoyens. “Il aurait mieux valu préparer l’opinion publique depuis des semaines à les accepter, sur la base de la reconnaissance de sa maturité et de sa responsabilité”, souligne le parti de Nabil Benabdellah qui estime que le but d’une telle approche est de susciter l’adhésion et l’engagement des Marocains pour lutter efficacement et vaincre la pandémie.
“Il aurait mieux valu préparer l’opinion publique (…) sur la base de la reconnaissance de sa maturité et de sa responsabilité”
Le parti préconise surtout un échange porté par les médias, impliquant le gouvernement et le Parlement en plus des différentes forces vives nationales. En appelant le gouvernement à penser à la santé psychologique des enfants de la zone 2, toujours confinée, le PPS estime qu’une telle approche participative de toutes les composantes de la société marocaine aurait permis à l’opinion publique de mieux accepter les décisions prises.
Vision tridimensionnelle
Le PPS estime qu’une approche tridimensionnelle aurait permis au gouvernement de mieux faire passer les messages aux citoyens. La première dimension est celle de la santé publique, visant à renforcer le système de santé et à consolider les conditions de prophylaxie.
La seconde dimension, économique, préconise le soutien à l’entreprise nationale pour la reprise de la production et le maintien de l’emploi et du pouvoir d’achat, avec la nécessité de prêter attention aux différentes couches de la société, et tout particulièrement celles en situation de précarité.
La troisième dimension évoquée dans le communiqué du PPS est démocratique. Selon le parti, aucun développement ne peut se faire sans cette dernière. Pour le parti, le Projet de Loi de Finances rectificative doit préfigurer une nouvelle orientation dans la gestion des politiques publiques, avec de nouvelles priorités, comme cela a été défini dans le mémoire du Parti concernant l’élaboration d’un programme de relance économique, l’éradication de la précarité et de la pauvreté, la mise en œuvre de la justice sociale, la promotion de la culture, et l’approfondissement de la vie démocratique et de l’édification institutionnelle.