Conseil des Oulémas : un ramadan sans Tarawih dans les mosquées

Du point de vue de la Charia, la préservation de la vie prime sur tout autre acte, y compris la réunion pour les prières surérogatoires et les Sunnas d’adoration, a révélé le 21 avril au soir le Conseil supérieur des Oulémas.

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La prière du vendredi était un marqueur temporel. Ce n’est plus le cas depuis la suspension des prières dans les mosquées. Crédit: Yassine Toumi/TELQUEL

Dans un communiqué à l’occasion du mois de ramadan, le Conseil supérieur des Oulémas indique que « l’Imamat Suprême, Imarat Al Mouminine, est soucieuse de la protection de nos vies en premier lieu« . Elle veille sur la situation sanitaire au royaume, en attendant de rouvrir les mosquées lorsque les conditions seront réunies dans le cadre du retour à la vie normale.

Le Conseil fait observer que l’accomplissement des Tarawih dans les mosquées peut être remplacé par la prière chez soi, individuellement ou collectivement, avec les membres de la famille, sans prise de risque, notant que du point de vue de la Charia, la prière en groupe est celle accomplie par plus d’un fidèle.

L’accomplissement des Tarawih dans les mosquées peut être remplacé par la prière chez soi

Le Conseil relève que l’invocation du principe de l’acceptation du destin d’Allah protégerait de tout sentiment contraire aux dispositions susmentionnées, appelant à se tourner vers Allah le Tout-Puissant et l’implorer pour enlever le mal et écarter le malheur.

Le Conseil rappelle que notre pays, comme tous les pays du monde, vit la situation d’urgence sanitaire pour se protéger contre l’épidémie, avec les mesures d’interdiction des rassemblements, raison pour laquelle le Conseil supérieur des Oulémas a émis une Fatwa en réponse à une demande adressée par le roi, stipulant la fermeture des mosquées.

Sur la base de cette même urgence, les autorités sanitaires et administratives ont recommandé l’obligation de rester à domicile et de ne sortir qu’en cas de nécessité extrême.

(avec MAP)